Les cinq jeunes arrêtés dans le cadre des évènements politiques ayant culminé avec la mort du jeune policier Fodé Ndiaye souffrent de séquelles graves. Cela découle des tortures subies après leur arrestation. Les éléments de la Dic et les fonctionnaires de la Maison d’arrêt de Rebeuss sont au banc des accusés. Zoom sur un rapport médical accablant !
Les cinq jeunes de Colobane emprisonnés suite à la mort de l’auxiliaire de police Fodé Ndiaye lors des violences électorales ont subi de graves tortures après leur arrestation. Ce dernier est mort en service commandé lors des manifestations du Mouvement des forces vives de la nation (M23) contre la candidature du président Wade. Inculpés pour meurtre, association de malfaiteurs, violences et voies de fait contre des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, Cheikh Sidaty Mané, Boubacar Diallo «Niébé», Cheikh Cissé «Belli», Mamadou Galadjo Keïta «Aladji délégué» et Mactar Diaw souffrent de multiples séquelles attestées par un rapport d’expertise médico-légale. Les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) et des fonctionnaires de la Maison d’arrêt de Rebeuss où ils sont détenus sont présumés en être les auteurs.
Blessures dans les parties intimes
Présenté comme le cerveau de la bande, Cheikh Sidaty Mané (28 ans) souffre de graves blessures et des séquelles de tortures visibles sur son corps. Plusieurs cicatrices suite à des «plaies traumatiques par un objet tranchant» sont relevées dans le rapport médical. Notamment, «des cicatrices au milieu du pénis, à l’abdomen et au thorax». Des cicatrices ont aussi été relevées à la face antérieure du cou, au front, à main droite et autour des poignets et chevilles. Le rapport médical note, par ailleurs, que le traumatisme des poignets et des chevilles est causé par une «ligature avec une forte compression par un objet de consistance dure voire métallique».
Douleurs aux testicules
L’autre élément de la bande, Cheikh Cissé (22 ans, fils de Dame et de Maguette Diop) a aussi été torturé sur ses parties intimes. En ce qui le concerne, le rapport indique qu’il se plaint de «douleurs des testicules. Il présente une cicatrice mesurant 3 cm et siégeant à la face extérieure du poignet droit et une autre de même dimension à la face latérale de l’avant-bras droit. Il présente également une plaie traumatique mesurant 0,5 cm en voie de cicatrisation à la face interne de la cheville droite. La plaie de la cheville droite est ancienne de huit jours environ à compter de la date de l’examen du patient. Les cicatrices sont récentes et font suite à des plaies traumatiques par un objet tranchant».
Toux suivie de crachats de sang
Cheikh Diop (36 ans), le troisième membre du groupe, se distingue par une toux suivie de crachats de sang, suite aux tortures reçues. Le rapport médical révèle une «toux suivie de crachats de sang et de luxation récidivante de l’épaule droite. Il présente une mobilisation douloureuse de l’épaule droite causée par un déboîtement de l’épaule droite consécutif à un traumatisme violent».
Plaies traumatiques causées par un objet tranchant
La quatrième personne de la bande, Boubacar Diallo (26 ans), «présente deux cicatrices siégeant à la face dorsale du thorax. L’une mesure 2 cm et l’autre 1,5 cm. Une autre cicatrice de 3 cm à la face externe du poignet gauche et une autre de 2 cm du poignet droit» est relevée par le médecin. Et ce n’est pas tout puisque le spécialiste a également noté «une contusion de l’hypochondre droit. Ces cicatrices récentes font suite aux plaies traumatiques causées par un objet tranchant». Mamadou Galadio Keita (27 ans) est le quatrième élément du groupe ayant subi les tortures attribuées aux éléments de la Dic et aux agents du quartier pénitentiaire de Rebeuss. Le rapport médical atteste qu’il souffre de «contusion de la cuisse droite et des lombalgies d’origine traumatique par suite de coups reçus».
PLAINTES CONTRE LES TORTIONNAIRES : Le procureur de la République saisi
Suite aux cas de tortures subies par les jeunes de Colobane emprisonnés dans le cadre de la mort du policier Fodé Ndiaye, lors des violences électorales, les familles des victimes comptent déposer des plaintes auprès du parquet. Objectif ? Identifier les auteurs de ces actes et rendre justice aux victimes. En dehors de cette procédure, la Ligue sénégalaise des droits humains accorde une assistance judiciaire aux jeunes incarcérés à Rebeuss. En clair, les honoraires des avocats chargés de défendre ces jeunes seront pris en charge par cette organisation.
MAUVAISES CONDITIONS DE DETENTION : L’Etat du Sénégal assigné en justice
La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) annonce une plainte contre l’Etat du Sénégal, devant le Comité des Nations unies contre la torture pour la «cessation immédiate de la pratique de la torture au Sénégal». Les membres de cette organisation invitent les autorités judiciaires à veiller à la protection des droits et à l’intégrité physique des personnes détenues, dans le cadre d’enquêtes ou de procédures judiciaires. L’organisation de défense des droits de l’homme interpelle la direction de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, les autorités hiérarchiques de la Police ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Justice sur de tels «faits gravissimes, attentatoires à la dignité humaine et inacceptables dans un Etat de droit». Un appel est aussi lancé en direction des autorités sénégalaises, dans le but de mettre fin à l’impunité qui entoure ces «graves violations de droits humains enregistrées quotidiennement au Sénégal et qui rendent vulnérable la personne humaine».
AVEUX EXTORQUES SOUS L’EFFET DE LA TORTURE : La légalité de l’enquête préliminaire en question
L’enquête préliminaire sur la mort du jeune policier Fodé Ndiaye qui a été confiée à la Police soulève des inquiétudes. Les avocats des cinq présumés auteurs doutent de l’impartialité de ce corps d’élite. Parce que la victime est un des leurs, la solidarité de corps pourrait engendrer des «aveux extorqués sous l’effet de la torture». «Il suffit que les limiers fassent prévaloir la solidarité de corps pour que l’enquête préliminaire soit orientée dans un sens. Pour rétablir l’équilibre dans le traitement du dossier et instaurer l’impartialité nécessaire dans le cadre de cette affaire, les aveux extorqués sous l’effet de la torture devraient faire l’objet d’annulation», plaide Me Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des présumés meurtriers.
Les cinq jeunes de Colobane emprisonnés suite à la mort de l’auxiliaire de police Fodé Ndiaye lors des violences électorales ont subi de graves tortures après leur arrestation. Ce dernier est mort en service commandé lors des manifestations du Mouvement des forces vives de la nation (M23) contre la candidature du président Wade. Inculpés pour meurtre, association de malfaiteurs, violences et voies de fait contre des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, Cheikh Sidaty Mané, Boubacar Diallo «Niébé», Cheikh Cissé «Belli», Mamadou Galadjo Keïta «Aladji délégué» et Mactar Diaw souffrent de multiples séquelles attestées par un rapport d’expertise médico-légale. Les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) et des fonctionnaires de la Maison d’arrêt de Rebeuss où ils sont détenus sont présumés en être les auteurs.
Blessures dans les parties intimes
Présenté comme le cerveau de la bande, Cheikh Sidaty Mané (28 ans) souffre de graves blessures et des séquelles de tortures visibles sur son corps. Plusieurs cicatrices suite à des «plaies traumatiques par un objet tranchant» sont relevées dans le rapport médical. Notamment, «des cicatrices au milieu du pénis, à l’abdomen et au thorax». Des cicatrices ont aussi été relevées à la face antérieure du cou, au front, à main droite et autour des poignets et chevilles. Le rapport médical note, par ailleurs, que le traumatisme des poignets et des chevilles est causé par une «ligature avec une forte compression par un objet de consistance dure voire métallique».
Douleurs aux testicules
L’autre élément de la bande, Cheikh Cissé (22 ans, fils de Dame et de Maguette Diop) a aussi été torturé sur ses parties intimes. En ce qui le concerne, le rapport indique qu’il se plaint de «douleurs des testicules. Il présente une cicatrice mesurant 3 cm et siégeant à la face extérieure du poignet droit et une autre de même dimension à la face latérale de l’avant-bras droit. Il présente également une plaie traumatique mesurant 0,5 cm en voie de cicatrisation à la face interne de la cheville droite. La plaie de la cheville droite est ancienne de huit jours environ à compter de la date de l’examen du patient. Les cicatrices sont récentes et font suite à des plaies traumatiques par un objet tranchant».
Toux suivie de crachats de sang
Cheikh Diop (36 ans), le troisième membre du groupe, se distingue par une toux suivie de crachats de sang, suite aux tortures reçues. Le rapport médical révèle une «toux suivie de crachats de sang et de luxation récidivante de l’épaule droite. Il présente une mobilisation douloureuse de l’épaule droite causée par un déboîtement de l’épaule droite consécutif à un traumatisme violent».
Plaies traumatiques causées par un objet tranchant
La quatrième personne de la bande, Boubacar Diallo (26 ans), «présente deux cicatrices siégeant à la face dorsale du thorax. L’une mesure 2 cm et l’autre 1,5 cm. Une autre cicatrice de 3 cm à la face externe du poignet gauche et une autre de 2 cm du poignet droit» est relevée par le médecin. Et ce n’est pas tout puisque le spécialiste a également noté «une contusion de l’hypochondre droit. Ces cicatrices récentes font suite aux plaies traumatiques causées par un objet tranchant». Mamadou Galadio Keita (27 ans) est le quatrième élément du groupe ayant subi les tortures attribuées aux éléments de la Dic et aux agents du quartier pénitentiaire de Rebeuss. Le rapport médical atteste qu’il souffre de «contusion de la cuisse droite et des lombalgies d’origine traumatique par suite de coups reçus».
PLAINTES CONTRE LES TORTIONNAIRES : Le procureur de la République saisi
Suite aux cas de tortures subies par les jeunes de Colobane emprisonnés dans le cadre de la mort du policier Fodé Ndiaye, lors des violences électorales, les familles des victimes comptent déposer des plaintes auprès du parquet. Objectif ? Identifier les auteurs de ces actes et rendre justice aux victimes. En dehors de cette procédure, la Ligue sénégalaise des droits humains accorde une assistance judiciaire aux jeunes incarcérés à Rebeuss. En clair, les honoraires des avocats chargés de défendre ces jeunes seront pris en charge par cette organisation.
MAUVAISES CONDITIONS DE DETENTION : L’Etat du Sénégal assigné en justice
La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) annonce une plainte contre l’Etat du Sénégal, devant le Comité des Nations unies contre la torture pour la «cessation immédiate de la pratique de la torture au Sénégal». Les membres de cette organisation invitent les autorités judiciaires à veiller à la protection des droits et à l’intégrité physique des personnes détenues, dans le cadre d’enquêtes ou de procédures judiciaires. L’organisation de défense des droits de l’homme interpelle la direction de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, les autorités hiérarchiques de la Police ainsi que les ministres de l’Intérieur et de la Justice sur de tels «faits gravissimes, attentatoires à la dignité humaine et inacceptables dans un Etat de droit». Un appel est aussi lancé en direction des autorités sénégalaises, dans le but de mettre fin à l’impunité qui entoure ces «graves violations de droits humains enregistrées quotidiennement au Sénégal et qui rendent vulnérable la personne humaine».
AVEUX EXTORQUES SOUS L’EFFET DE LA TORTURE : La légalité de l’enquête préliminaire en question
L’enquête préliminaire sur la mort du jeune policier Fodé Ndiaye qui a été confiée à la Police soulève des inquiétudes. Les avocats des cinq présumés auteurs doutent de l’impartialité de ce corps d’élite. Parce que la victime est un des leurs, la solidarité de corps pourrait engendrer des «aveux extorqués sous l’effet de la torture». «Il suffit que les limiers fassent prévaloir la solidarité de corps pour que l’enquête préliminaire soit orientée dans un sens. Pour rétablir l’équilibre dans le traitement du dossier et instaurer l’impartialité nécessaire dans le cadre de cette affaire, les aveux extorqués sous l’effet de la torture devraient faire l’objet d’annulation», plaide Me Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des présumés meurtriers.
18 Commentaires
Alphaone
En Août, 2012 (11:46 AM)Keuf !!!
En Août, 2012 (11:47 AM)à Lire Le Coran En 3 Leçons
En Août, 2012 (11:47 AM)Almaamii
En Août, 2012 (11:48 AM)Seutou Bour
En Août, 2012 (11:57 AM)HONTE AU SENEGAL : J'ai mal au coeur car c'est inhumain et injuste
Korsiga
En Août, 2012 (12:14 PM)Baba
En Août, 2012 (12:48 PM)Smag
En Août, 2012 (12:48 PM)Il faut pa oublié que c'est un mort comme les autres en plus il ne faisait que son travail, les coups qu'il a reçu devaient être portés à Wade ou aux responsables du régime défunt! Mais la manière dont il est mort est trop atroce aussi atroce que celle de Mamadou Diop!
Alors coupons la poire en deux!
Ces policiers n'ont pas le droit de les torturer et pour cela ils méritent la prison et de sanctions. Mais si ces jeunes ont tué Fodé ndiaye ils méritent aussi que justice soit faite et de manière implacable sans torture!
Tristement
En Août, 2012 (13:02 PM)Il ne faut pas confondre la police et la justice.
La Justice sst temoin de ces pratiques ainsi que leur superieurs.
Dans chaque commissariat il y a une salle de torture et tout le monde le sait.
Pourquoi attendre qu il y ait toujours mort d homme pour reagir.
WASSALAM !!!
Almamii
En Août, 2012 (15:01 PM)Goor
En Août, 2012 (15:26 PM)Sa Matt Goloniaye
En Août, 2012 (15:31 PM)Il faut aussi juger les policiers qui ont torture ces jeunes!
Et les auteurs de tous les autres 14 personnes assassinees par les forces du desordre!
Egnabaye
En Août, 2012 (15:46 PM)@pffff
En Août, 2012 (18:10 PM)One
En Août, 2012 (19:25 PM)Niack
En Août, 2012 (20:59 PM)Foutaise
En Août, 2012 (21:49 PM)Freesmszone
En Août, 2012 (09:11 AM)FREESMSZONE . COM
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