M. S. Sow a été attrait à la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour pour menace de mort, violence et voies de faite sur des sœurs catholiques.
Ch. Mbaye et A. O. Faye, dirigent une école catholique à Sandiara et leur logement se trouve à côté de la maison des Sow.
Les faits ont débuté en septembre 2020. Ce jour-là, raconte une des sœurs : "je suis partie récupérer du courrier sur la route nationale, en revenant j'ai entendu une voix qui hélait".
Elle se retourne et constate qu'un homme courait derrière elle. Elle s'est alors enfuie par peur avant que M. S. Sow n'arrive à sa hauteur. Le gars la poursuit mais elle réussit à se sauver de justesse.
Pensant que ce n'était juste qu'un moment passager, elle sera encore surprise de constater que M. S. Sow avait toujours une haine viscérale contre elle.
Ne comprenant pas ce qui se passe et par mesure de sécurité elle a porté l'affaire devant le tribunal.
"Au mois d'avril, il est venu nous perturber, il proférait des insultes. Il était très agité. Vers 17h, nous devions aller à la messe mais les autres voisins nous ont demandé de ne pas sortir. Mais nous ne pouvons pas rester enfermées. Quand il disait cela, il n'était pas très lucide. Il vient toujours avec beaucoup de violence. Par mesure de sécurité, je suis allée en parler au commandant de brigade de Sandiara", explique A. O. Faye, responsable de la communauté des sœurs.
Le prévenu pris par des spasmes de temps à autres, montrait des signes de déséquilibre. Durant le procès, il ne se prive pas de couper les gens quand ils parlaient.
Puis, il dira à la présidente de séance : "ces personnes, je ne les connais pas. Je les croise et je les salue avec beaucoup de révérence. Sûrement elles m'ont confondu avec quelqu'un d'autre".
Acculé par des questions, il réplique : "j'étais à Dakar, je suis revenu chez mon père parce que j'étais malade. Je ne sais pas ce que je leur ai dit. Je ne m'en souviens pas".
Les doutes seront confirmés par son père S. Sow, qui était assis dans la salle. Il sera appelé pour témoigner sur cette affaire.
"Nous l'avons longtemps soigné. Je pensais qu'il était guéri. Je veux qu'il accepte d'être soigné. Le jour où il a voulu attaquer les sœurs, j'ai eu tellement peur que je ne pouvais même pas bouger de là où j'étais. J'ai failli piquer une crise", raconte le papa.
Pour la présidente de séance, M. S. Sow représente un danger pour ses voisins. Elle a demandé au papa du prévenu ce qu'il comptait faire.
Ce dernier lui assure qu'il fera son nécessaire pour faire soigner son fils même s'il doit le ligoter pour ça.
Il devrait être fixé sur son sort mardi.
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