Dixième jour d'audience au procès de l'Imam Ndao et de ses co-accusés. 22 des 30 accusés poursuivis pour terrorisme, association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, etc, ont été entendus par la chambre criminelle spéciale.
Ibrahima Ndiaye, un des premiers à passer à la barre, a nié les faits à lui reprochés. Agé de 41 ans, polygame et père de 8 enfants, il a dénoncé le traitement dont il a été victime entre les mains des policiers mauritaniens.
"Je les (policiers mauritaniens) appelle brigade terroristes, parce qu'ils sont des terroristes. Ils m'ont conduit dans un endroit, ils ont pris mes documents, ensuite, m'ont sorti avant de m'enchainer, ils m'ont conduit dans une salle étroite et éclairée. Je me suis réveillé avec des maux de tête. On m'a conduit le lendemain chez moi, menotté. Une perquisition a été faite et ils ont trouvé des livres coraniques. Les policiers m'ont ensuite demandé mon sac et m'ont affirmé avoir appris que je m'apprêtais à voyager. On m'a conduit ensuite dans une salle et m'y ont laissé avec mes menottes pendant un mois sans me donner de motif de mon arrestation. C'est après qu'ils m'ont fait savoir qu'un Mohamed Ndiaye a été arrêté avec 400 000 FCFA. Et que les 200 000 FCFA étaient de l'argent qui m'était destiné pour le financement de mon voyage au Nigéria", raconte-t-il.
"On voulait m'empoisonner"
Interrogé à la Division des investigations criminelles (Dic), il a relaté son calvaire dans les prisons mauritaniennes. "En prison en Mauritanie, on a essayé de m'empoisonner plusieurs fois. Mais grâce à Dieu, j'ai survécu. J'ai surpris, plus d'une fois, les policiers qui assuraient ma garde, mettre des produits dans mes repas. Le plus souvent, j'entendais quelques-uns se demander si j'étais encore en vie. Je les surprenais en train de mélanger mes repas avec des produits qui renvoient plus à de l'engrais. Mais à chaque fois, je me référais à Dieu (Lsi) avant de manger pour ne pas mourir de faim. C'est pourquoi, j'assimile les agents de la Brigade de lutte contre le terrorisme, qui ont cherché plusieurs fois à me tuer, à des terroristes".
Après son audition par la police mauritanienne, Ibrahima Ndiaye sera transféré à la police de Rosso Mauritanie, ensuite à Rosso Sénégal avant d'atterrir à la police de Saint Louis. C'est de là, qu'il a été transféré à Dakar, dans les locaux de Dic, où il a été inculpé pour terrorisme.
Pourtant, Ibrahima Ndiaye se défend d'être un combattant de l'islam. "Ceux qui se font exploser au nom de l'islam, n'ont rien à voir ave l'islam. C'est autre chose. Ce que font les membres de Boko haram n'a rien à voir avec le jihadisme. Je les considère comme des rebelles. Ceux qui le font ont d'autres motivations que la défense de l'islam".
Pour convaincre les juges de son innocence, il explique avoir gagné un juteux marché de construction, qui lui prenait tout son temps. "Comment puis-je avoir un tel marché, deux épouses et 8 enfants et penser à aller faire le jihad ? Et à qui confier ma famille ? Je ne le ferai jamais. Moi, je n'ai jamais pensé aller loin de ma famille", se défend-il.
19 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2018 (18:27 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (18:40 PM)Patriote
En Avril, 2018 (21:14 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:21 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:51 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:52 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:52 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:52 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:52 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:53 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:53 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:53 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:54 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (21:54 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (23:03 PM)Poulo
En Avril, 2018 (23:21 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (06:26 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (09:17 AM)Il faut frapper l'etat mecreant et terroriste sénégalais de façon sanglante
A mort les juges mecreant qui jugent nos freres avec la lo judeo-chretienne heritée du colon
Anonyme
En Avril, 2018 (09:43 AM)Laisser les gens vivre leur religion comme bon leur semble. Ils sont libres de circuler ou ils veulent et pratiquer leur religion.
Non mais légui monde bi, kou beug dounde charia rék, terroriste nga ...
TROP C'EST TROP
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