Des médecins légistes et un expert balistique venus d’Argentine étaient encore ce jeudi devant la barre du tribunal jugeant Hissein Habré, pour livrer des analyses balistique et médicale sur les restes de plusieurs charniers au Tchad.
Le médecin légiste français Pierre Perich, l’un des membres de cette équipe d’experts, a été le premier à présenter son rapport sur des lésions, des côtes fracturées, des tibias, des fémurs ou des péronés de personnes présumées avoir été tuées dans les prisons du Tchad, quand M. Habré dirigeait ce pays. Son expertise portait également sur les restes humains et des impacts de balle dans des organes vitaux.
" Nous avons décelé des impacts de projectiles, qui ont indéniablement un rapport avec un projectile d’arme à feu", a soutenu M. Perich, signalant une "dégradation des éléments osseux mais analysables sur le plan légiste". Cet expert, qui a surtout travaillé sur des corps ensevelis à Déli et à Koumra, au Tchad, dit avoir "fait preuve d’honnêteté face à des éléments pas analysables, dont il est difficile, voire impossible, d’identifier des lésions ou de déterminer un traumatisme quelconque".
Après lui, l’expert balistique José Manuel Pachon Mora a présenté son travail au tribunal, en insistant sur "les lésions au niveau des structures osseuses, causées par un projectile d’arme à feu (…) sur la base de caractères physiques macroscopiques mesurables dans l’analyse balistique". Membre de l’Institut de médecine légale de Bogota (Colombie), cet expert balistique doublé d’anthropologue légiste a fourni au tribunal "une banque de données balistiques" comprenant "les calibres", "les types de cartouche" et d’autres aspects étudiés à partir des corps de personnes présumées avoir été tuées dans les geôles tchadiennes.
M. Mora a fait été de "plusieurs orifices d’entrée et de sortie, après passage d’une arme à feu", en montrant les images de restes humains et d’habits à moitié abîmés. "Pour le cas du Tchad, nous avons fait une classification des types d’armes utilisées", a-t-il indiqué, en parlant d’"armes courtes", d’"armes longues", de "mitraillettes", de "fusils d’assaut", etc.
" L’arme à feu la plus utilisée au Tchad au moment des faits, c’était le fusil d’assaut, avec la prédominance d’un calibre dénommé 7.62/51", a déclaré l’expert balistique et médecin légiste.
Après la présentation de leurs travaux, les trois experts ont entrepris une série de questions/réponses, avec les membres du tribunal, les avocats de la défense et ceux des parties civiles. Hissein Habré, jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture présumés, estime que le tribunal chargé d’organiser son procès est illégal. Il continue à faire du silence sa ligne de défense.
MTN/ESF
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Anonyme
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