Le procès en appel de l’ancien Président de la République tchadienne, Hissène Habré, a été bouclé ce jeudi avec les plaidoiries de la défense et la réplique des avocats des victimes. Ouvert le 9 janvier dernier à Dakar devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE) créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger l’ex-président Hissène Habré, le procès aura duré 3 jours.
Le juge a clôturé les débats et a fixé la date du délibéré au 27 avril prochain. Hissène Habré connaîtra à cette date la peine définitive qui lui sera infligée.
Mais tout porte à croire que l’ancien président tchadien va bénéficier d’une réduction de peine : sa condamnation à la prison à perpétuité pourrait être réduite, comme l’a suggéré mercredi le Procureur général, Mbacké Fall. Les avocats commis d’office pour défendre Hissène Habré ont, eux, demandé l’annulation de la condamnation à la prison à perpétuité, tout en plaidant l’acquittement. À titre subsidiaire, les avocats de la défense ont estimé que si la Cour devait entrer en voie de condamnation, il devait faire bénéficier à leur client d’une réduction de la peine qui lui a été infligée en première instance.
Une demande rejetée par les avocats des victimes. « On est très surpris de voir la défense, pour la première fois, venir avec des arguments sur la réduction de la peine de l’accusé. C’est quelque chose qui devrait être notifié dans les mémoires déposées par la défense. Ce qui n’a pas été le cas. Ils pouvaient nous parler ou écrire, mais cela n’a pas été fait.
Un des critères de la peine, c’est la gravité des faits. Du fait des atrocités commises par Habré, il ne doit pas y avoir de réduction de peine le concernant. Hier, le parquet s’en est remis à la sagesse de la cour. On était très surpris. C’est la raison pour laquelle nous nous battons pour qu’il n’y ait pas de réduction de peine, pour que M. Habré soit condamné à perpétuité », a plaidé Me Alain Werner, avocat au barreau de Genèvre.
Selon lui, il est impossible d’accorder une grâce ou une réduction de peine à l’ex-président tchadien, même si la justice sénégalaise veut l’octroyer. « Juridiquement, cela est impossible. Comme l’avait évoqué Sidiki Kaba, ministre sénégalais de la Justice, une telle possibilité est impossible. Il doit respecter les textes. On demande aux juges, dans leur jugement d’appel, de rappeler de droit. On demande, aux noms des victimes, qu’il n’y ait pas de récupération politique dans cette affaire et que le droit soit dit », ajoute-t-il.
1 Commentaires
Mansawali Sénégal Sunugal 2016
En Janvier, 2017 (07:16 AM)OUI MAIS QUI SERA ICI MIEUX PLACÉ QUE LE MEILLEUR DE
TOUS LES JUGES DES MOTS ET DES MAUX POUR SAVOIR SI
LE PRÉSIDENT HISSENE HABRE EST ICI LE SEUL ET UNIQUE
RESPONSABLE DE TOUS LES CRIMES COMMIS AU TCHAD ?
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