Le tribunal de grande instance de Louga a condamné ce mercredi 12 août à 6 mois de prison ferme le sieur Mamadou Fall, coiffeur et charlatan à ses heures perdues, reconnu coupable d’escroquerie portant sur la rondelette somme de 14,5 millions de francs grugée à une femme d’affaires, Rama Sarr établie à Louga.
Les faits se sont déroulés le 10 juillet 2016 au quartier Serigne Louga. La dame Rama Sarr a constaté que ses activités ne prospéraient plus. C’est ainsi qu’un certain Bounama Ndour, pour l’aider, la met en relation avec le charlatan Mamadou Fall pour des prières à sa faveur. Depuis leur première rencontre, le charlatan ne cesse de lui réclamer de l’argent. A chaque fois, la victime n’hésite à vendre ses biens (terrains, parures etc.) pour accéder à la demande de son bourreau. Le charlatan menaçait de lui jeter un mauvais sort si toutefois elle refusait de lui donner la somme réclamée. Pendant 03 ans, la dame lui a versé la somme de 14,5 millions de francs dans la plus grande discrétion. Interrogée sur la disparation de tous ses biens, par son époux, un immigré qui revenu fraîchement d’Italie, Rama Sarr n’est pas en mesure de lui donner l’identité du charlatan. C’est ainsi que l’époux a convoqué un collège de marabouts à son domicile pour aider son épouse à recouvrer ses esprits. La dame a par la suite porté plainte contre le charlatan au niveau de la police, après avoir retrouvé ses esprits.
Deux jours plus tard, le charlatan a appelé sa victime pour lui proposer une opération de multiplication de faux billets pour résoudre leurs ennuis financiers. La police, à travers ses renseignements, a réussi à localiser le malfaiteur au quartier de Serigne Louga où il avait pris une chambre en location. Arrêté et placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Louga depuis le 16 juillet 2016, il bénéficiera d’une liberté provisoire 03 mois.
A la barre, le charlatan a nié les faits pour lesquels il est poursuivi. Il déclare avoir soutiré à la femme d’affaires la somme de 30.000 frs. Mais ses arguments n’ont pas convaincu la présidente du tribunal qui l’a finalement condamné à 6 mois ferme et contraint à payer une amende de 5 millions de francs à la partie civile. Il a été arrêté à salle d’audience et remis aux gardes pénitentiaires après la tombée du verdict.
1 Commentaires
C'est pour dire combien notre justice est ridicule et injuste par rapport aux victimes.
Participer à la Discussion