Si l'État a voulu enquiquiner le commissaire divisionnaire à la retraite, c'est moins pour ses écrits diffusés depuis une semaine que pour des raisons liées à la manifestation du 23 juin. En effet, d'après des sources de L'AS, on soupçonne le commissaire Boubacar Sadio d'être à la tête d'une association nouvellement créée qui envisage de manifester le 23 juin prochain pour marquer symboliquement cette date annonciatrice de la fin du règne du Parti démocratique sénégalais (Pds), mais aussi pour lutter contre le bradage du littoral. Ce n'est donc pas fortuit si les enquêteurs qui ne l'ont même pas invoqué, des troubles à l'ordre public, aient visé l'article 80.
Ce ne sera donc pas surprenant que le Commissaire Sadio, convoqué ce soir, soit présenté devant un juge d'instruction dès qu'il sera déféré. Puisque la justice semble avoir perdu la tête, il pourrait connaître le même sort que Cheikh Yérim Seck qui, en réalité, devrait être placé sous mandat de dépôt conformément à la réquisition du procureur qui lie le juge d'instruction en l'espèce. Mais puisqu'il y a un nouveau tailleur à la tête du Ministère de la Justice, il ne faut plus présager de rien. Autant il peut être inculpé et placé sous contrôle judiciaire, autant il peut être libre ou même passer la nuit en prison.
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