Huit ans après les premières accusations, Nicolas Sarkozy et ses proches ont rendez-vous ce mercredi devant la cour d’appel de Paris. L’ancien président français compte contester la validité de l’enquête judiciaire sur un financement libyen présumé de sa campagne 2007.
L’enquête sur le financement libyen présumé de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy a-t-elle été bâclée ? C’est à cette question que doit répondre la cour d’appel de Paris, ce mercredi 10 juin. L’ancien président français, ses ex-ministres Claude Guéant, Éric Woerth et Brice Hortefeux – tous mis en examen sauf ce dernier – ont soulevé une série de nullités contre l’enquête ouverte en 2013 par le juge Serge Tournaire, un an après la publication par le site Mediapart d’un document censé prouver que l’existence de fonds occultes.
Autre protagoniste au cœur du dossier, l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, mis en examen et remis par les autorités britanniques à la France fin janvier, a également déposé plusieurs recours. Les requêtes des protagonistes devraient être examinées à huis clos. Démarrée en 2012, l’affaire du financement libyen a donné lieu à une enquête à tiroirs, qui mêle hommes politiques et intermédiaires douteux. Jeune Afrique vous aide à y voir plus clair.
La galaxie Kadhafi
Témoignages de dignitaires libyens, notes des services secrets de Tripoli, accusations d’un intermédiaire… Une somme d’indices troublants a donné corps, en sept ans, à la thèse de mallettes envoyées par Mouammar Kadhafi à l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Les premières accusations sont lancées par le fils du Guide, Seif al-Islam, à la chute de son père en 2011. Dans un entretien diffusé par Euronews, le cadet Kadhafi accable celui qui est encore le chef d’État français : « Il faut que Nicolas Sarkozy rende l’argent. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve (…). Nous le révélerons tout prochainement. »
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