Le ministre de la Justice a profité de la conférence annuelle des chefs de parquets, qui s’est tenue ce jeudi, pour évoquer la problématique de l’exécution des peines dans notre système judiciaire. «Assurer la bonne marche du service de l’exécution des peines, est en effet, l’une des fonctions essentielles des parquets. Malheureusement, et ceci n’est un secret pour personne, ce service ne marche pas. Il ne marche bien nulle part ; et ce, depuis très longtemps », a déclaré le ministre.
Devant les magistrats, Me Malick Fall a souligné que dans notre système judiciaire national, «les peines d’emprisonnement ne sont pas exécutées, quand elles ne sont pas assorties de mandat de dépôt.» Pis, les amendes ne sont presque jamais recouvrées. Ce qui fait perdre à l’Etat et aux collectivités territoriales d’énormes rentrées, qui se chiffreraient à plusieurs milliards.
Cependant, à Saint Louis, des lueurs d’espoir surgissent. Et le ministre s’en est réjoui : «Je viens de recevoir un rapport circonstancié sur les résultats du projet pilote de réactivation du service de l’exécution des peines à Saint-Louis. Il semblerait qu’un miracle est en train de s’y produire! L’exécution des peines recommence à marcher, y compris sous sa forme la plus avant-gardiste, à travers un Bureau de l’Exécution des Peines, plus communément désigné par son acronyme BEX. Ceci marque un tournant majeur dans l’évolution de notre réponse pénale », s’est-il réjoui, tout en encourageant les acteurs de cette avancée.
Sur le thème de la conférence annuelle des chefs de parquets, qui vont discuter des ajustements nécessaires pour une démarche harmonisée de la politique pénale à l’échelle du pays, le ministre a souligné qu’ «il est absolument crucial que les informations relatives aux poursuites dans les affaires sensibles, ou affaires signalées dans le jargon des procureurs, et à la façon dont elles sont ouvertes, fassent l’objet d’une remontée, suivant un canal institutionnel.»
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