Au Yémen, le chef des observateurs de l'ONU et son équipe ont essuyé des tirs dans la ville d'Hodeïda. Ils sont sains et saufs, selon les Nations unies, qui ne donnent pas plus de détails pour l'instant. Les observateurs sont là justement pour tenter de faire respecter un cessez-le-feu dans cette ville stratégique, au coeur du conflit yéménite.
Patrick Cammaert, le chef des observateurs de l'ONU, est arrivé pour la première fois à Hodeïda, le 24 décembre, avec une équipe restreinte. C'était quelques jours après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, qui est régulièrement mis à mal par des tirs sporadiques entre forces progouvernementales et rebelles houthis.
Hodeïda, tenue par les rebelles, est une ville stratégique. Son port accueille les trois quarts des marchandises et de l'aide humanitaire qui arrivent au Yémen. L'ONU y a envoyé une première équipe d'observateurs fin décembre et a voté ce mercredi 16 janvier l'envoi de 75 personnes au total, non armées, qui seront chargées de superviser le cessez-le-feu.
Accords
Les Nations unies tentent de faire appliquer des accords conclus entre belligérants le mois dernier en Suède. Un échange de prisonniers est notamment prévu, les détails sont en discussions actuellement en Jordanie.
La fusillade qui a visé les observateurs de l'ONU montre que la situation reste très volatile. La guerre au Yémen dure depuis quatre ans, a fait au minimum 10 000 morts et provoqué une grave crise humanitaire.
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