Soucieuses de ne pas prendre le risque d'échouer à empêcher un nouvel attentat dans un contexte de menace "extrêmement élevée", les autorités françaises semblent s'acheminer vers une prolongation de l'état d'urgence au-delà de fin février.
Selon plusieurs sources gouvernementales, c'est aujourd'hui l'hypothèse la plus probable car les mesures envisagées pour renforcer la lutte contre le terrorisme ne seront pas votées avant plusieurs mois.
Selon plusieurs sources gouvernementales, c'est aujourd'hui l'hypothèse la plus probable car les mesures envisagées pour renforcer la lutte contre le terrorisme ne seront pas votées avant plusieurs mois.
"La prolongation est probable car le gouvernement ne veut prendre aucun risque", a dit l'une de ces sources.
Un message relayé par des responsables de la majorité comme le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, qui a dit ne pas croire "que l'état d'urgence puisse être arrêté du jour au lendemain".
Selon le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, "les discussions sont en cours sur la question de l’état d'urgence", sachant que "la menace terroriste est toujours là".
"D'ici le 26 février, tout sera évalué", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres mercredi.
Un message relayé par des responsables de la majorité comme le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, qui a dit ne pas croire "que l'état d'urgence puisse être arrêté du jour au lendemain".
Selon le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, "les discussions sont en cours sur la question de l’état d'urgence", sachant que "la menace terroriste est toujours là".
"D'ici le 26 février, tout sera évalué", a-t-il dit lors du compte rendu du conseil des ministres mercredi.
"On est dans une réflexion avec une menace terroriste à un niveau toujours extrêmement élevé."
A l'Elysée, on assurait mercredi que rien n'était encore décidé.
Le sujet sera au menu de l'entretien entre François Hollande et les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Claude Bartolone, mercredi après-midi à l'Elysée, officiellement consacré à la révision constitutionnelle.
A l'Elysée, on assurait mercredi que rien n'était encore décidé.
Le sujet sera au menu de l'entretien entre François Hollande et les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Claude Bartolone, mercredi après-midi à l'Elysée, officiellement consacré à la révision constitutionnelle.
PLUS DE 3.000 PERQUISITIONS
Décidé après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts puis prolongé de trois mois par le Parlement, l'état d'urgence doit prendre fin le 26 février.
Mais l'exécutif ne veut pas priver les services des moyens que leur donne ce régime d'exception avant l'entrée en vigueur de la future loi renforçant les moyens de lutte antiterroriste.
Le texte, qui doit être présenté le mois prochain au conseil des ministres, renforce les pouvoirs de la justice mais également ceux des préfets, ce qui a provoqué une levée de bouclier de certains magistrats.
Mais l'exécutif ne veut pas priver les services des moyens que leur donne ce régime d'exception avant l'entrée en vigueur de la future loi renforçant les moyens de lutte antiterroriste.
Le texte, qui doit être présenté le mois prochain au conseil des ministres, renforce les pouvoirs de la justice mais également ceux des préfets, ce qui a provoqué une levée de bouclier de certains magistrats.
Selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, l'état d'urgence a permis de faire "en deux mois, plus de 3.000 perquisitions (...), qui ont permis la saisie de 500 armes, dont 50 armes de guerre".
"Nous avons procédé à 400 interpellations, qui ont débouché sur 52 incarcérations", ajoute-t-il dans un entretien publié mercredi dans le quotidien La Croix.
Interrogé sur une prolongation, le ministre déclare qu'"il ne faut pas se priver des outils utiles. Il nous faut donc ajuster le dispositif en continu pour être efficaces".
L'état d'urgence, "ça a été efficace dans la durée et il faudra sans doute continuer", a pour sa part déclaré le Premier ministre, Manuel Valls?, samedi sur France 2, en soulignant en même temps qu'"un pays aussi a besoin de se sentir rassuré".
"Nous avons procédé à 400 interpellations, qui ont débouché sur 52 incarcérations", ajoute-t-il dans un entretien publié mercredi dans le quotidien La Croix.
Interrogé sur une prolongation, le ministre déclare qu'"il ne faut pas se priver des outils utiles. Il nous faut donc ajuster le dispositif en continu pour être efficaces".
L'état d'urgence, "ça a été efficace dans la durée et il faudra sans doute continuer", a pour sa part déclaré le Premier ministre, Manuel Valls?, samedi sur France 2, en soulignant en même temps qu'"un pays aussi a besoin de se sentir rassuré".
Selon un sondage Yougov publié la semaine dernière, 77% des Français sont favorables à la prolongation de l'état d'urgence.
Les réticences s'expriment surtout dans les rangs des écologistes et de l'extrême gauche, qui jugent ce régime liberticide. La Ligue des droits de l'homme a saisi le Conseil d'Etat, qui devrait examiner sa demande le 26 janvier.
Outre la loi qui renforcera les moyens antiterroristes, l'exécutif espère faire adopter la révision de la Constitution pour y inscrire l'état d'urgence et la possibilité de déchoir de la nationalité les binationaux nés en France condamnés "pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la nation".
Cette dernière disposition rencontre de fortes réticences à gauche.
"S'il y avait aujourd'hui un vote, il y aurait une majorité au sein du groupe socialiste pour le voter", a cependant estimé mercredi le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, sur LCP.
Les réticences s'expriment surtout dans les rangs des écologistes et de l'extrême gauche, qui jugent ce régime liberticide. La Ligue des droits de l'homme a saisi le Conseil d'Etat, qui devrait examiner sa demande le 26 janvier.
Outre la loi qui renforcera les moyens antiterroristes, l'exécutif espère faire adopter la révision de la Constitution pour y inscrire l'état d'urgence et la possibilité de déchoir de la nationalité les binationaux nés en France condamnés "pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la nation".
Cette dernière disposition rencontre de fortes réticences à gauche.
"S'il y avait aujourd'hui un vote, il y aurait une majorité au sein du groupe socialiste pour le voter", a cependant estimé mercredi le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, sur LCP.
(Elizabeth Pineau et Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)
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