Le "social-libéralisme" est mort le week-end dernier lors de l'université d'été du Parti socialiste, a déclaré lundi le premier secrétaire de la formation majoritaire, selon qui Manuel Valls s'est "recentré" sur l'idéologie social-démocrate.Jean-Christophe Cambadélis estime que les socialistes, fortement divisés entre un courant majoritaire soutenant la politique du gouvernement et les "frondeurs" qui la contestent, sont désormais rassemblés après le discours du Premier ministre, qui n'a pourtant rien concédé dimanche.
"La Rochelle, c'est toujours la même chose : le vendredi la presse s'affole, le samedi les courants minoritaires racolent, et le dimanche les dirigeants recollent, et à chaque fois c'est le même scénario : on dit 'ils devaient scissionner', et ils se sont rassemblés", a-t-il déclaré sur France Info."La Rochelle, c'est la fin, la mort du social-libéralisme à la française", a-t-il ajouté. "Le Parti socialiste a repris la main, si on veut constater objectivement les choses, Manuel Valls a fait un discours pour le moins recentré sur l'idéologie du Parti socialiste, c'est-à-dire la social-démocratie.
"Le rassemblement annuel du PS a été marqué par les dissensions grandissantes au sein de la majorité après le récent remaniement du gouvernement, marqué par l'éviction d'Arnaud Montebourg et l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Economie.Mais pour Jean-Christophe Cambadélis, l'incident est clos malgré les huées qui ont émaillé le discours de Manuel Valls."On ne peut pas dire que les frondeurs soient sortis, il sont restés dans le cadre", a-t-il estimé en rappelant l'organisation d'états généraux du parti.La gauche du Parti socialiste conteste le choix fait par le gouvernement de tout miser sur le pacte de responsabilité en offrant aux entreprises des baisses d'impôts et de prélèvements dans l'espoir de relancer la croissance économique.
Le chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a déclaré qu'il ne comprenait pas l'opposition de certains élus au discours pro-entreprises de Manuel Valls, ovationné mercredi dernier par le patronat du Medef."Il n'y a aucune raison aujourd'hui, alors que notre ambition première c'est de faire baisser le chômage, de ne pas dire aux entreprises l'importance qu'elles ont aujourd'hui dans le dispositif social", a-t-il dit sur RFI.Bruno Le Roux a dit ne pas douter qu'il y aurait une majorité pour voter la confiance au nouveau gouvernement, même si des débats auront lieu, notamment sur le budget 2015.Lors du vote du programme d'économies 2015-2017 à l'Assemblée, en avril dernier, 41 députés socialistes "frondeurs" s'étaient abstenus.
(Marion Douet, édité par Yves Clarisse)
3 Commentaires
Fall
En Septembre, 2014 (10:44 AM)Repondre
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Atypico
En Septembre, 2014 (12:01 PM)From Zion
En Septembre, 2014 (12:03 PM)Participer à la Discussion