Le président américain Joe Biden a promulgué jeudi une loi créant un nouveau jour férié fédéral, le "Juneteenth", pour commémorer l'émancipation des derniers esclaves au Texas le 19 juin 1865.
"Juneteenth symbolise à la fois la longue et difficile nuit de l'esclavage et de la soumission, et la promesse d'un jour meilleur", a-t-il dit lors de la cérémonie à la Maison Blanche, aux côtés de sa vice-présidente Kamala Harris, d'origine indienne et jamaïcaine.
L'esclavage, officiellement aboli en décembre 1865, est une "tache morale" et "le péché originel de l'Amérique", a rappelé le président démocrate.
Mais, a-t-il souligné, l'émancipation des esclaves noirs américains était "seulement le début" des efforts pour "tenir la promesse de l'égalité raciale".
"Nous devons continuer vers cette promesse car nous n'y sommes pas encore", a assuré M. Biden, alors que la minorité noire (13% de la population) subit encore des discriminations en matière d'emploi, de logement ou encore de santé.
Dans un rare moment d'unité politique, le Sénat avait approuvé à l'unanimité mardi le texte de loi consacrant la "Journée nationale de l'indépendance du Juneteenth", contraction de "juin" et "19" en anglais, puis la Chambre des représentants l'avait adopté à une majorité écrasante, seuls 14 élus républicains votant contre.
Une date forte
Elle marque la date du 19 juin 1865, lorsque l'armée de l'Union, victorieuse de la guerre de Sécession (1861-1865), a annoncé aux esclaves de la ville texane de Galveston qu'ils étaient des hommes libres, plus de deux ans après la Proclamation d'émancipation signée par le président Abraham Lincoln le 1er janvier 1863.
L'esclavage a été officiellement aboli en décembre 1865, avec l'adoption du 13e amendement de la Constitution.
Ce jour férié est réservé aux employés du gouvernement fédéral jugés non-essentiels, mais le "Juneteenth" est déjà férié dans la majorité des Etats américains.
La journée est généralement célébrée par des défilés, des concerts ou des fêtes de quartier.
Plusieurs grandes entreprises comme Twitter, Nike ou Lyft en ont fait un jour chômé pour leurs salariés après la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc le 25 mai 2020 à Minneapolis, dont le meurtre a déclenché une vague historique de colère contre le racisme.
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