La police brésilienne a démantelé un réseau de voitures de luxe contrefaites vendues sur les réseaux sociaux dix fois moins chères que les modèles originaux.
La contrefaçon ne se limite pas aux vêtements, aux montres ou aux médicaments. Les constructeurs automobiles sont également attaqués par des faussaires qui vendent des modèles dix fois moins cher que les originaux.
L'une de ces usines a été démantelée au Brésil dans la ville d'Itajaí, à Santa Catarina. Sa spécialité: les Ferrari et les Lamborghini vendues entre 180.000 et 250.000 réals (43.000-59.000 euros) au lieu de 1,5 et 3 millions de réais (355.000-709.000 euros), selon la police brésilienne. Elle avait été prévenue par les maisons-mères des marques italiennes.
Les clients poursuivis comme receleurs
A la tête du réseau, un père et son fils assemblaient des bolides à la demande. Il trouvaient les clients, non pas sur le dark web, mais sur les réseaux sociaux. Poursuivis pour crimes contre la "propriété industrielle", ils pourraient ne pas être les seuls à se retrouver devant les juges. La police cherche en effet aussi leurs clients qui seront poursuivis comme receleurs.
Dans l'usine, les policiers ont découvert huit voitures "semi-montées" dont l'une était équipée d'un moteur de Chevrolet Omega, selon le site brésilien Folhaz. Ils aussi mis la main sur un stock de pièces détachées contrefaites allant du châssis, aux badges, en passant par des outils spécialement conçus par les constructeurs pour fabriquer les véhicules. Des moules pour réaliser des éléments de carrosserie ont aussi été découverts.
La police ne donne pas plus d'informations sur l'origine des moteurs et autres pièces mécaniques. Lors du démantèlement d'un réseau de fausses voitures de luxe en Espagne (Ferrari, Porsche, Aston Martin…), les enquêteurs avaient découvert que des éléments provenaient de voitures de série d'autres marques. Mais un modificateur de son reproduisaient le bruit des moteurs Ferrari, Porsche et consorts. Les blocs avaient aussi tout simplement été prélevés sur des voitures volées. Et si des pièces étaient introuvables, elles étaient fabriquées, ou commandées légalement aux constructeurs.
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