Pour la cinquième fois en dix jours, des roquettes se sont abattues, jeudi sur la Zone verte de Bagdad (Irak) où siège l'ambassade américaine. Ces tirs n'ont, pour l'instant, pas été revendiqués.
C'est la cinquième attaque de ce type en dix jours. Des roquettes ont de nouveau frappé, tôt jeudi 18 juin, la Zone verte de Bagdad, en Irak, où siège l'ambassade américaine, a rapport une source de sécurité à l'intérieur de ce quartier ultrasécurisé, à l'Agence France Presse (AFP).
Des journalistes de l'AFP ont entendu au moins trois explosions, suivies du son des sirènes installées dans la Zone verte. Aucune victime ni dégât n'a été signalé dans l'immédiat. Comme les précédents, ces tirs n'ont pas été revendiqués, même si Washington pointe du doigt les pro-Iran.
Depuis le 8 juin, c'est la deuxième attaque survenue aux abords de l'ambassade américaine. D'autres tirs de roquettes ont visé à deux reprises l'aéroport de Bagdad, actuellement fermé pour cause de Covid-19 et où sont postés des soldats américains, ainsi qu'une base au nord de la capitale, Taji, hébergeant également des troupes de Washington.
Au moins 32 attaques ont visé soldats ou diplomates américains en Irak depuis octobre 2019.
Une reprise des tirs qui coïncide avec le lancement d'un "dialogue stratégique"
Les tensions entre Washington et Téhéran, ennemis jurés qui se disputent l'influence en Irak, ont dégénéré ces derniers mois avec l'assassinat début janvier du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien à Bagdad a failli donner lieu à un conflit ouvert.
Depuis, l'Irak s'est doté d'un nouveau gouvernement, qui passe pour plus pro-Américain, et les tirs de roquettes – qui ont tué trois Américains et un Britannique ces derniers mois – ont connu une accalmie.
La reprise récente des tirs coïncide avec le lancement le 11 juin d'un "dialogue stratégique" censé redéfinir la coopération entre Bagdad et Washington, mais dont les experts disent ne pas espérer de grands résultats.
Les soldats américains, qui étaient 5 200 l'année dernière avant des retraits de plusieurs centaines d'entre eux en raison des roquettes et du Covid-19, sont sous le coup d'une décision d'expulsion votée par le Parlement irakien mais jamais mise en application par le gouvernement.
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