Mercredi, Vladimir Poutine a rencontré son homologue Joe Biden à Genève avant de se présenter face à la presse internationale. L'intervention de Rachel Scott a marqué la traditionnelle conférence de presse. La journaliste américaine d’ABC a interrogé le président russe sur l’oppression des opposants dans son pays et lui a limpidement demandé: “De quoi avez-vous peur?”. Une question esquivée par le principal intéressé.
Le président américain Joe Biden a indiqué mercredi que la tonalité du sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine était “positive”, mais a assuré l’avoir mis en garde contre toute interférence dans les élections américaines. Atmosphère visiblement plus tendue en conférence de presse lorsqu’une journaliste d’ABC a confronté le chef d’État russe au sort réservé aux opposants dans son pays.
“La liste de vos opposants politiques qui sont morts, emprisonnés ou en prison est longue”, avance Rachel Scott avant de faire référence au cas particulier de Alexeï Navalny qui a appelé, rappelle la journaliste, à “des élections libres et équitables et à la fin de la corruption, mais la Russie a condamné cette organisation, la qualifiant d’extrémiste, et vous avez maintenant empêché quiconque le soutient de se présenter aux élections.”
Visiblement pas enclin à s'attarder sur le sujet, Vladimir Poutine a qualifié “d’extremiste” l’organisation d’Alexeï Navalny, tout en prenant le soin de ne jamais citer le nom de l’opposant. Une réponse qui a inspiré une autre question à Rachel Scott. “De quoi avez-vous peur, Monsieur le Président?” La réplique? Un botté en touche axé sur les manifestations ‘Black Lives Matter’aux États-Unis, qui ont provoqué le “chaos” et la “destruction”, l’année dernière, selon Vladimir Poutine. “Nous ne voulons pas de choses similaires” en Russie, a-t-il précisé.
“Vous n’avez pas répondu à ma question”
“Vous n’avez pas répondu à ma question, Monsieur. Si tous vos adversaires politiques sont morts, en prison ou bien empoisonnés, n’est-ce pas un message que vous ne tolérerez pas un combat politique équitable?”, insiste la journaliste. Une nouvelle fois, Vladimir Poutine opte pour une référence à des troubles observés aux États-Unis, aux événements du Capitole, plus précisément. Le président russe les assimile à du “terrorisme intérieur”.
“Quant à la question de savoir qui tue qui et qui jette en prison”, poursuit Vladimir Poutine, “je rappelle que les gens ont pris d’assaut le Congrès américain avec des revendications politiques risquent des peines de prison allant jusqu’à 20, voire 25 ans.”
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