Une salariée de l'université du Caire a été abattue par balle par un collègue éconduit, a annoncé tard mercredi le ministère de l'Intérieur égyptien, un nouveau cas de féminicide dans le plus peuplé des pays arabes.
"Un salarié de l'une des facultés de l'université du Caire" a "tiré des coups de feu" sur une de ses collègues, "causant sa mort", détaille le communiqué de la police.
Et quand les autorités ont mis la main sur le suspect à Marsa Matrouh, à 450 kilomètres à l'ouest de la capitale, "il s'est donné la mort en se tirant dessus avec la même arme" que celle utilisée pour tuer la victime.
D'après le journal d'Etat Al-Ahram, la victime, identifiée par son prénom seul, Nourhane, aurait refusé une demande en mariage de son collègue, Ahmed, qui la harcelait.
Le suspect avait déjà été arrêté pour avoir "mis le feu à la voiture de la victime il y a cinq ans et l'avoir menacé par SMS", d'après le quotidien.
La veille seulement, la presse locale annonçait l'assassinat d'une femme par son ex-fiancé à sa sortie du travail dans le quartier chic d'Héliopolis, dans l'est du Caire.
En 2022, plusieurs féminicides avaient été fortement médiatisés dans le pays où, la même année, selon l'ONG Idrak, 301 femmes ou jeunes filles ont été tuées.
Fin juin, le meurtrier d'une étudiante qui refusait ses avances avait été condamné à mort.
Le même jour la justice annonçait le meurtre d'une présentatrice de télévision par son époux magistrat.
Deux mois plus tard, ce juge était également condamné à la peine capitale, alors qu'un tribunal réclamait la diffusion des exécutions d'auteurs de féminicides en direct à la télévision pour "dissuader le plus grand nombre".
Le meurtre est passible de la peine capitale en Egypte, qui a procédé en 2022 au quatrième plus grand nombre d'exécutions au monde selon Amnesty International.
En Egypte, si les femmes votent depuis 1956, elles restent soumises à une législation patriarcale vieille d'un siècle et sont les premières victimes, selon les féministes, de la propagation d'un islam rigoriste associé à l'enracinement du conservatisme.
Sur les réseaux sociaux, des Egyptiens ont fait entendre leur frustration: "combien de temps les femmes vont-elles devoir payer de leur vie le fait de dire non?", s'est notamment interrogée l'initiative d'éducation Speak Up.
5 Commentaires
Reply Author
En Septembre, 2023 (20:41 PM)-
Oui certes mais avec une education degeulasse
Répondre
+10
-151
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Septembre, 2023 (21:02 PM)-
Certainement tu n'es jamais sorti du Sénégal, c'est pour cela tu penses que les sénégalaises sont les plus belles.
Répondre
+65
-410
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Septembre, 2023 (23:05 PM)Pour ton information, les sénégalaises font partie des femmes les moins belles au monde.
Reply_author
En Septembre, 2023 (12:21 PM)Peine De Mort
En Septembre, 2023 (21:06 PM)Un Passant
En Septembre, 2023 (21:35 PM)Ousmane
En Septembre, 2023 (09:39 AM)-
vas te faire voir ailleurs. justement elles sont mortes parce que ces hommes pensent avoir le droit de vie et de mort sur elles selon leur compréhension de leur réligion pour qui nous femmes sommes des choses. comment suivre ce genres de pratiques quand on voit la situation des femmes dans ces pays ?
Répondre
+8
-0
Signalier
Permalink
{comment_ads}Reply_author
En Septembre, 2023 (10:46 AM)Participer à la Discussion