Une attaque contre la Banque centrale d'Haïti dans la capitale Port-au-Prince, qui est en grande majorité aux mains des gangs, a été repoussée et plusieurs assaillants ont été tués, a déclaré mardi à l'AFP une source au sein de l'établissement.
La Banque de la République d'Haïti (BRH) est l'une des rares institutions n'ayant pas fui le centre-ville où sévissent plusieurs bandes armées.
Un groupe de "bandits" a attaqué lundi ses locaux, a dit à l'AFP une source au sein de la BRH qui a préféré rester anonyme.
"Nos agents de sécurité, de concert avec la police et l'armée, ont repoussé l'attaque. Entre trois et quatre bandits ont été tués", a-t-elle affirmé.
L'un des agents de sécurité de la BRH a été blessé par balle, a-t-elle précisé.
La Banque a de son côté dit mardi sur X (anciennement Twitter) être "profondément reconnaissant(e) envers nos agents et la police nationale pour leur vigilance et leur engagement constant à protéger notre communauté".
"Face à un incident survenu hier à proximité des locaux de la BRH (...), les forces de l'ordre et l'équipe de sécurité de l'institution ont réagi avec professionnalisme et efficacité", a-t-elle affirmé.
La situation à Port-au-prince reste "tendue et volatile", a déclaré mardi Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. "Les écoles, les hôpitaux et les bâtiments gouvernementaux continuent d'être attaqués", a-t-il poursuivi. Plusieurs quartiers ont été privés d'électricité après des attaques contre des postes électriques signalées dimanche par la compagnie haïtienne d'électricité.
Haïti, qui vivait déjà une profonde crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de Port-au-Prince dans le cadre d'une lutte contre le Premier ministre Ariel Henry.
Très contesté, ce dernier n'a pas pu regagner son pays après un déplacement au Kenya. Il a annoncé sa démission le 11 mars, affirmant que son gouvernement gérerait les affaires courantes jusqu'à la mise en place d'un conseil présidentiel de transition.
Les Haïtiens attendent depuis la formation de ces autorités transitoires.
Antonio Guterres a réitéré son "appel à toutes les parties prenantes haïtiennes pour qu'elles mettent de côté leurs divergences et agissent immédiatement" pour mettre en place ces autorités.
Lundi, selon un photographe de l'AFP, 14 corps sans vie ont été retrouvés dans une banlieue aisée de Port-au-Prince où des membres de gangs ont mené des attaques dès l'aube.
AFP
2 Commentaires
Abdoulaye
En Mars, 2024 (08:28 AM)chaque pays africain doit déployer 500 soldats et ensemble former un contigent de 4000 à 5000 hommes pour sauver nos frères.
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En Mars, 2024 (09:47 AM)Participer à la Discussion