Le roi d'Espagne Juan Carlos a confirmé dans un message télévisé lundi qu'il abdiquait en faveur de son fils, le prince Felipe, afin d'impulser le "renouveau" de la monarchie, après l'annonce surprise faite en début de matinée par le gouvernement.Évoquant la soif "en nous d'un élan de renouveau, de dépassement, de correction des erreurs", le monarque, âgé de 76 ans, a déclaré que son fils, "a la maturité, la préparation et le sens de la responsabilité nécessaires pour prendre avec toutes les garanties la tête de l'Etat et ouvrir une nouvelle étape d'espoir où seront alliées l'expérience acquise et l'impulsion d'une nouvelle génération".
L'inspiration de Benoît XVI
Le roi Juan Carlos, dont l'abdication a été annoncée lundi matin, s'est davantage laissé porter dans sa décision par le retrait volontaire du pape Benoit XVI (en février 2013) que par la récente renonciation au trône d'Albert II, selon Patrick Weber, historien et chroniqueur royal du groupe RTL. "La famille royale espagnole est assez proche des souverains belges, mais plus autant qu'au temps de Baudouin, par exemple", précise-t-il. "Le retrait du pape, qui était un événement réellement exceptionnel, a du être un électrochoc bien plus important pour Juan Carlos que l'abdication d'Albert II".
Demi-surprise
La décision du roi d'Espagne, 76 ans, n'est qu'une demi-surprise pour le journaliste et écrivain. "C'était la seule abdication vraiment attendue en Europe, et justifiée par des faits: la crise économique, les volontés séparatistes en Catalogne, et surtout les problèmes et scandales familiaux traversés par Juan Carlos". "Avec Laurent, on est bien gentil en comparaison", ironise Patrick Weber.
Détermination et longévité
Le chroniqueur se dit même étonné de la détermination dans la longévité du monarque espagnol. Il l'explique par la "fierté" de Juan Carlos, "qui a longtemps pensé qu'il allait pouvoir remonter la pente et montrer à nouveau un visage rassembleur malgré les scandales passés". "Surtout à l'approche de ses 40 ans de règne, qu'il allait célébrer en 2015", ajoute-t-il.
Un roi affaibli
L'élément décisif a sans doute été sa santé, pense Patrick Weber. Juan Carlos a du subir plusieurs opérations en 2013, notamment pour remplacer une prothèse de hanche et soigner une hernie discale. Il apparaissait depuis plusieurs mois avec des béquilles.
2 Commentaires
Youssou Niang
En Juin, 2014 (16:57 PM)Gallego
En Juin, 2014 (22:27 PM)Participer à la Discussion