Le ministre de la Justice de Chypre, Ionas Nicolaou, a annoncé jeudi sa démission après le tollé provoqué par la réaction du gouvernement jugé insuffisante aux meurtres en série de sept filles et femmes étrangères. Le ministre a affirmé aux journalistes avoir présenté sa démission au président Nicos Anastasiades par "principe" et pour des raisons de "conscience".
Présentée comme la "première histoire de meurtre en série" à Chypre, cette affaire concerne un militaire chypriote âgé de 35 ans et nommé Nicos Metaxas, selon les médias locaux, qui a été arrêté le 18 avril quatre jours après la découverte d'un premier corps. Il a avoué avoir tué cinq femmes et deux fillettes étrangères, selon des sources policières.
"J'ai informé le président de ma décision de démissionner pour des raisons de responsabilité politique", a indiqué M. Nicolaou. Il a appelé la commission d'examen des plaintes contre la police à lancer une enquête indépendante pour déterminer les responsabilités, critiquant l'absence d'investigations sur les disparitions annoncées de ces femmes bien avant la découverte des corps.
"C'est avec grand regret que j'ai accepté la démission du ministre de la Justice", a écrit le président chypriote sur Twitter. Les restes de deux Philippines, d'une femme identifiée comme Népalaise et d'une quatrième encore non identifiée ont été retrouvés dans et autour de deux lacs aux environs de la capitale Nicosie depuis le 14 avril.
Les recherches se poursuivent pour retrouver les corps de trois autres femmes: une Philippine de six ans et une Roumaine et sa fille. L'affaire a choqué dans cette île très touristique où le taux de criminalité est relativement faible. Les forces de l'ordre ont été accusées de n'avoir pas réagi avec suffisamment de sérieux face aux disparitions de ces femmes étrangères.
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