La deuxième cause est la surexploitation des sols par l’agriculture intensive et l’utilisation abusive des engrais chimiques, qui détériorent la qualité des terres et les rendent toxiques. Il y a enfin les effets du changement climatique et la baisse des précipitations, ou le bouleversement des saisons qui empêchent de poursuivre les cultures ancestrales.
Une désertification à l’échelle mondiale
Et les conséquences peuvent être catastrophiques. Dans des pays comme le Malawi ou la Tanzanie, le cout annuel de cette dégradation des sols représente l’équivalent de 10 et 15% de leur PIB respectif. L’Afrique est bien sûr le continent le plus vulnérable à cause de son climat aride, et deux tiers des terres sont menacées.
Mais ce problème est aujourd’hui mondial. Plus d’un tiers des États-Unis sont menacés par la désertification, un quart de l’Amérique Latine et un cinquième de l’Espagne, un pays où les manques croissants en eau et l’agriculture intensive ont asséché les terres.En Inde, un tiers des terres est dégradé et cette désertification s’étend : elle touche 145 000 hectares de terres supplémentaires chaque année. Partout dans le monde, les agriculteurs qui ne peuvent plus vivre de leur terre doivent partir. L’ONU estime ainsi que la désertification pourrait entrainer la migration de 50 à 700 millions de ruraux d’ici à 2050. Pas sûr que les villes surpeuplées de demain puissent se permettre ce luxe.
Une réunion pour trouver des solutions
Pendant deux semaines, les représentants des 196 pays et des ONG vont d’abord échanger sur les manières qu’ils ont de combattre ce fléau. Car chaque problème est unique, et ses solutions dépendront de la composition du terrain local, de son climat, de sa topographie et des cultures pratiquées. Des journées seront dédiées à la lutte contre les tempêtes de sable, une autre sur les nouvelles solutions apportées par la science.
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