L’homme avait usurpé le nom des directeurs de cabinets de l’Élysée pour obtenir un accueil VIP dans un hôtel de luxe ou encore une place pour un grand prix de Formule 1. Sa complice a été condamnée à douze mois de prison dont neuf avec sursis.
L’homme qui se faisait passer pour le neveu de la Première dame a été condamné ce mercredi à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris. Selon Le Parisien, l’homme âgé de 35 ans effectuera sa peine de prison sous un régime de surveillance électronique à domicile. Il subira aussi un suivi médical obligatoire.
Toujours selon Le Parisien, cet usurpateur qui avait déjà fait l’objet de 17 condamnations pour des faits similaires a comparu mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel qui l’a condamné à 30 mois d’emprisonnement dont 18 avec sursis renforcé.
Devant la 13e chambre, le prévenu a reconnu avoir créé au printemps 2018, via l’hébergeur internet OVH, une fausse adresse mail: dircab@presidence-française.fr. Par le biais de cette adresse, l’homme sollicitait des prestations spécifiques: un accueil VIP dans un hôtel de luxe au Maroc, des places pour un grand prix de Formule 1 à Melbourne ou encore une carte Club 2000 auprès d’Air France, raconte Le Parisien. L’usurpateur signait ces services aux noms de Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet de Brigitte Macron et de Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron. Les deux cabinets se sont constitués partie civile. Il devra leur verser un euro de dommages et intérêts.
“Menteur pathologique”
Le prévenu a assuré qu’il n’avait pas agi “pour l’argent” ou “pour faire du tort”, mais bien pour “le statut, le prestige, les privilèges”. Le “faux neveu” de Brigitte Macron avait expliqué aux enquêteurs que “tout cela procédait de (sa) mythomanie et de (sa) difficulté à rester dans sa vie.” “Pendant mon enfance, le mensonge faisait partie du quotidien. J’ai fugué à 17 ans et j’ai commencé à m’inventer un scénario de vie pour créer une sorte de distorsion par rapport à ma vie d’avant”, a-t-il précisé. Dans le rapport psychologique, il avait été qualité de “menteur pathologique” et de “mythomane affabulateur”. Aucun trouble psychiatrique n’a pourtant été encore prouvé, d’après les informations du Parisien.
Sa complice a été condamnée à douze mois de prison dont neuf avec sursis. Le ministère public avait requis 28 mois d’emprisonnement dont 16 de prison ferme en avançant une “atteinte forte à l’image de la France”. La complice est jugée pour avoir utilisé les fausses adresses mail et obtenu des vêtements de luxe, surclassements hôteliers, ou même le prêt d’une voiture électrique Tesla censée être destinée à la Première dame. Cette dernière tentative d’escroquerie lui a valu d’être arrêtée le 2 mai 2018.
2 Commentaires
Participer à la Discussion