Le parquet de Séoul a annoncé lundi avoir demandé à la justice d'émettre un mandat d'arrêt contre l'ancien chef de l'Etat sud-coréen Lee Myung-bak, soupçonné de corruption, dernier ex-président du pays encore en vie à avoir maille à partir avec la justice. L'ancien président conservateur âgé de 76 ans a été entendu la semaine dernière plus de 21 heures durant par le parquet. M. Lee, aux commandes entre 2008 et 2013 est soupçonné d'avoir accepté des millions d'euros de pots-de-vin. Il dément la plupart des accusations.
Le parquet a annoncé lundi avoir demandé à un tribunal d'émettre un mandat d'arrêt à son encontre. "Chaque accusation portée contre lui constitue un délit grave qui nécessite une arrestation officielle", a dit un procureur cité par l'agence Yonhap et d'autres médias. "Nous pensons qu'il y a un risque élevé de destruction de preuves". Samsung dans l'affaire? Le tribunal doit prendre une décision avant la fin de la semaine.
L'enquête porte entre autres sur le groupe Samsung. Celui-ci est soupçonné d'avoir acheté le pardon présidentiel dont avait bénéficié en 2009 son président Lee Kun-hee, lequel avait été condamné à du sursis pour évasion fiscale. Samsung aurait versé pour le compte de l'ancien président six milliards de wons (4,5 millions d'euros) à un cabinet d'avocats américain. Le premier conglomérat sud-coréen comme l'ex-président rejettent ces accusations. M. Lee a fait savoir qu'il considérait cette enquête comme une "vengeance politique". Désormais, les quatre anciens présidents sud-coréens encore en vie ont été à un moment ou à un autre mis en cause, poursuivis ou condamnés pour corruption.
0 Commentaires
Participer à la Discussion