L'ancien infirmier allemand Niels Högel, dont le procès pour 100 meurtres dans le cadre de son travail a débuté mardi à Oldenbourg, dans le nord-ouest de l'Allemagne, a reconnu dès le premier jour, en fin de matinée, que les accusations le visant étaient justes. Après une minute de silence à la mémoire des victimes et la lecture de l'acte d'accusation, la cour a demandé à M. Högel si les accusations le visant étaient justes.
"Oui", a-t-il répondu à voix basse, avant d'ajouter de manière sibylline que ce qu'il a avoué "a bien eu lieu". Les dizaines de proches de victimes rassemblés dans la salle espèrent que le procès, qui doit durer plusieurs mois, expliquera comment l'infirmier a pu tuer de 2000 à 2005, dans les hôpitaux où il travaillait à Oldenbourg puis Delmenhorst, sans que ses employeurs, la police ou la justice ne réagissent.
"Le stress" et les "médicaments" Interrogé par la cour, Niels Högel a commencé à apporter de premiers éléments de réponses sur sa vie et sa personnalité, expliquant s'être drogué aux analgésiques pour faire face à la pression d'un service de soins intensifs en sous-effectif. "C'était le stress. Avec les médicaments, ça me paraissait plus facile, tout simplement", a expliqué l'accusé, avant d'ajouter qu'il aurait dû réaliser que "ce métier n'était pas fait pour (lui)".
Pendant cinq ans, Niels Högel a injecté à des patients choisis de manière arbitraire des médicaments pour provoquer un arrêt cardiaque avant de tenter de les ranimer, le plus souvent sans succès. L'expertise psychiatrique a révélé des troubles narcissiques et une peur panique de la mort.
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