Les autorités françaises ont annoncé vendredi qu’elles avaient déjoué il y a quelques jours un projet d’attentat à l’explosif ou à l’empoisonnement, dans lequel était impliqué un étudiant égyptien d’une vingtaine d’années. Selon une source judiciaire, le parquet de Paris a ouvert le 11 mai une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, à la suite d’une perquisition à son domicile, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.
Le jeune homme, Mohamed M., en situation régulière, a alors été placé en garde à vue. A l’issue de celle-ci, le parquet a ouvert une information judiciaire et l’étudiant a été mis en examen pour les mêmes chefs et placé en détention provisoire le 15 mai, précise-t-on de même source. Selon une source proche de l’enquête, l’exploitation de son téléphone a permis de découvrir la présence de tutoriels pour la fabrication d’explosifs et de poisons.
Un autre homme, également interpellé, a finalement été mis hors de cause. On dément de source judiciaire qu’il s’agisse du frère de Mohamed M., comme l’avait indiqué dans un premier temps le ministre de l’Intérieur. Gérard Collomb avait déclaré sur BFMTV que deux jeunes gens d’origine égyptienne s’apprêtaient à frapper à l’explosif ou avec de la ricine, un poison mortel. “On suit un certain nombre de personnes sur des réseaux.
Ils se trouvent que eux étaient sur Telegram”, avait-il déclaré. “Nous avons pu les déceler, déceler ce projet d’attentat, et nous avons pu les arrêter.” Selon une source proche de la police, Mohamed M. a effectivement été repéré par la direction générale du renseignement intérieur (DGSI) sur les réseaux sociaux, sur lesquels “il avait un compte pro-djihadistes très actif.” Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont aussi retrouvé de la poudre, ajoute cette source.
Sophie Louet et Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse
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