Les sept plus grands pays industrialisés (G7) ont adopté mercredi soir une résolution dans laquelle ils menacent la Russie de nouvelles sanctions si elle ne s'engage pas dans la voie de la désescalade en Ukraine."Nous sommes prêts à intensifier les sanctions ciblées et à mettre en oeuvre d'importantes nouvelles mesures restrictives pour faire payer un coût supplémentaire à la Russie si les événements le requéraient", peut-on lire dans un communiqué publié à la fin d'un dîner organisé au siège du Conseil de l'Union européenne à Bruxelles.Etats-Unis, Canada, Allemagne, France, Japon, Italie et Royaume-Uni ont appelé Moscou à accélérer le retrait de ses troupes de la frontière ukrainienne, à tarir le flux d'armes et de miliciens qui entrent en Ukraine et à exercer son influence pour convaincre les pro-russes actifs dans l'Est de l'Ukraine de déposer leurs armes.
Cette déclaration du G7 intervient alors que les forces gouvernementales ukrainiennes ont poursuivi mercredi leur opération militaire contre les séparatistes pro-russes dans le sud-est du pays.Le sommet, qui se poursuit ce jeudi, devait initialement se tenir dans la station balnéaire russe de Sotchi mais les chefs d'Etat et de gouvernement du G7 ont décidé d'exclure Vladimir Poutine de leurs réunions informelles après l'annexion de la Crimée par Moscou.L'Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont imposé des sanctions à un certain nombre de personnalités russes et ukrainiennes sous forme de gels d'avoirs et d'interdictions de visas mais n'ont pas été jusqu'à la phase dite "3", qui pourrait viser des secteurs entiers de l'économie russe.
"NOUS RESPECTERONS LE CHOIX DU PEUPLE UKRAINIEN"
Les Occidentaux estiment que Moscou a effectué un signe d'apaisement important en ne rendant pas impossible la tenue des élections présidentielles qui ont vu le 25 mai la victoire du milliardaire Petro Porochenko."Nous respecterons le choix du peuple ukrainien et nous allons coopérer avec les autorités ukrainiennes", a dit Vladimir Poutine sur Europe 1 et TF1, prônant un dialogue avec les séparatistes et la fin de l'opération militaire ukrainienne.L'élection pourrait constituer un "pivot" sur lequel une nouvelle phase politique pourrait se construire, estime un diplomate français, relayant l'état d'esprit des Européens qui souhaitent parvenir au plus vite à l'apaisement.
"A ce stade nous considérons qu'il y a des possibilités diplomatiques et politiques de voir si la Russie est prête à s'ouvrir au dialogue et mettre un terme à la déstabilisation de l'Ukraine", a estimé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy dans une conférence de presse à quelques heures du sommet.Les Etats-Unis sont partisans d'une ligne plus dure et ont notamment émis des réserves sur la vente par la France de navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie, une requête à laquelle François Hollande a déjà adressé une fin de non recevoir.Pour la diplomatie française, une telle décision ne pourrait être prise que dans le cadre d'une nouvelle phase d'intensification des sanctions, ce qui n'est pas à l'ordre du jour.
Exclue pour la première fois depuis 1997 du club des pays riches de la planète, la Russie de Vladimir Poutine n'est pour autant pas sortie du jeu diplomatique. Son président aura l'occasion de s'entretenir jeudi directement avec François Hollande à l'Elysée.Invité des commémorations du Débarquement allié du 6 juin 1944, le président russe aura aussi des entretiens avec Barack Obama et Angela Merkel.Il pourrait également rencontrer le nouveau président ukrainien Petro Porochenko, invité "personnel" de François Hollande, même si aucun entretien n'est encore officiellement prévu."Au point où nous en sommes, une rencontre entre Poutine et moi n'est pas envisagée, mais je n'exclus pas qu'elle ait lieu sous une forme ou sous une autre",
a déclaré Petro Porochenko lors d'une conférence de presse organisée après un entretien avec Barack Obama à Varsovie.Petro Porochenko a dit qu'il présenterait après son investiture, samedi, un plan de paix prévoyant notamment une décentralisation du pouvoir et une offre d'amnistie pour les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine."C'est un processus qui s'est engagé aujourd'hui jusqu'au (samedi) 7 juin", a estimé François Hollande pour qui la séquence qui s'ouvre ces trois prochains jours est porteuse d'espoir."Ce processus peut permettre de trouver les conditions d'une sortie de crise en Ukraine, le G7 en a été ce soir une étape importante", a conclu le président français.(édité par Patrick Vignal)
3 Commentaires
Xeme
En Juin, 2014 (10:33 AM)Bachar Al Assad
En Juin, 2014 (12:14 PM)jaime poutine
jaime khadafi
jaime Ahmedi nejad
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Pretention
En Juin, 2014 (15:18 PM)Participer à la Discussion