Depuis quelques jours, l'affaire sème l'effroi à Chypre : un officier de l'armée aurait, selon la police, avoué le meurtre de sept femmes et filles étrangères. Ce dimanche, la police chypriote a annoncé avoir retrouvé un cinquième corps «en état de décomposition» dans une valise jetée dans un lac aux environs de la capitale.
Depuis le 14 avril, les enquêteurs ont retrouvé les corps de quatre femmes, dont un dans une valise jetée dans un lac à Mitsero. Le suspect a avoué avoir tué quatre Philippines, dont une femme et sa fille, ainsi qu'une Roumaine et sa fille, et une femme qui pourrait être népalaise, selon des sources policières.
Cette série de meurtres a choqué à Chypre, où le taux de criminalité est relativement faible, et les forces de l'ordre ont été accusées de n'avoir pas mené de véritable enquête après les premiers signalements de disparitions il y a trois ans.
La police a indiqué avoir reçu près de 500 témoignages sur les activités du suspect. Le tollé provoqué par l'affaire a déjà entraîné le limogeage du chef de la police et la démission du ministre de la Justice.
Arrêté le 18 avril, le suspect de 35 ans n'a pas encore été inculpé pour ces homicides que la presse locale a qualifiés de «premiers meurtres en série» de l'île méditerranéenne. Sa détention préventive a été prolongée ce dimanche pour huit jours supplémentaires, selon un correspondant de l'AFP.
Ce dimanche, le suspect a comparu après une plainte pour viol récemment déposée contre lui par une Philippine de 19 ans, selon Neophytos Shailos, chef du département d'enquête criminelle de Nicosi.
Neophytos Shailos a déclaré que la jeune femme avait indiqué dans sa plainte être entré en contact avec le meurtrier présumé en 2016, alors qu'elle était mineure, après avoir répondu à une offre sur internet pour une séance photo. Le chef de la police a de son côté affirmé que le prévenu avait rejeté ces accusations lors d'un interrogatoire.
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