La menace d’attentats demeure élevée en France mais elle a évolué depuis 2015, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, trois ans jour pour jour après les attaques les plus meurtrières de l’histoire du pays. “Elle reste élevée même si elle a changé de forme”, a-t-il jugé sur BFM TV et RMC en citant, comme exemple de mutations, “l’affaiblissement” du groupe Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats du 13 novembre 2015. Cent-trente personnes ont été tuées et plusieurs centaines d’autres ont été blessées ce soir-là au Bataclan, dans des cafés et des bars du nord-est de Paris, et aux abords du Stade de France, en Seine-Saint-Denis.
Depuis cette période, celle de son apogée, l’organisation djihadiste a perdu quasiment tous les territoires qu’elle contrôlait alors en Syrie et en Irak, la zone d’où elle a planifié ses attaques. “Il y a aussi la montée en puissance de notre capacité d’intervention, de renseignement avec la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure-NDLR), avec les plans de recrutement, des moyens nouveaux qui lui sont donnés”, a ajouté Christophe Castaner.
Six projets d’attentats ont été déjoués cette année, a-t-il confirmé, en incluant l’action violente contre Emmanuel Macron que voulaient récemment commettre les membres d’une mouvance d’ultra droite. Christophe Castaner a par ailleurs fait savoir qu’il signerait ce mardi une circulaire permettant de faciliter l’accès des maires aux informations contenues dans le Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
Les élus seront “systématiquement” informés en cas d’inscription à ce fichier d’un employé municipal occupant un poste sensible - y compris dans les crèches et l’éducation. Ils seront également tenus informés des suites données à un signalement. La prévention passe également par la surveillance des détenus condamnés dans des dossiers de terrorisme et appelés à sortir de prison, une fois leur peine purgée - 48 personnes seront dans ce cas en 2019, selon Christophe Castaner.
Les autorités ont organisé mardi des cérémonies d’hommage aux victimes du 13 novembre, ponctuées notamment par des minutes de silence et des dépôts de gerbes sur les lieux frappés, en présence du Premier ministre, Edouard Philippe, de plusieurs membres du gouvernement et de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Simon Carraud, édité par Yves Clarisse
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Anonyme
En Novembre, 2018 (18:46 PM)Participer à la Discussion