Au Royaume-Uni, la Première ministre Theresa May a essuyé un revers mardi 8 janvier à la Chambre des Communes où une majorité de députés a obtenu d'être consultée si l'hypothèse d'un Brexit sans accord se matérialisait.
Par 303 voix pour et 296 contre, les élus ont adopté une mesure contraignant le gouvernement à obtenir un feu vert explicite du Parlement dans le cas d'un Brexit sans accord. Sans cet accord, le gouvernement ne pourra pas invoquer certaines prérogatives en matière de législation fiscale, prévoit la disposition votée mardi.
Cette défaite souligne la faiblesse de Theresa May à la tête d'un Parti conservateur plus que divisé, à quelques jours du vote, prévu le 15 janvier, sur l'accord trouvé en novembre avec l'Union européenne (UE) sur le Brexit. Les débats parlementaires en vue de ce vote doivent reprendre mercredi à Westminster.
"Une étape décisive"
"Ce vote est une étape décisive pour éviter un Brexit sans accord. Cela montre qu'il n'y a pas de majorité au Parlement, au gouvernement et dans le pays pour quitter l'Union sans accord", a commenté Jeremy Corbyn, chef de file de l'opposition travailliste.
Le gouvernement s'est efforcé de minimiser l'ampleur du vote de mardi, disant juger qu'il ne changeait rien au fond du problème. "Cette disposition ne change rien au fait que le Royaume-Uni quittera l'Union le 29 mars, et elle n'empêchera pas le gouvernement de collecter l'impôt", a réagi un porte-parole du gouvernement. "Nous allons travailler avec le Parlement pour faire en sorte que le système fiscal fonctionne correctement quel que soit le scénario du Brexit."
La Première ministre britannique, faute de majorité, a été contrainte de reporter in extremis ce vote qui était initialement prévu le 11 décembre dernier. Rien ne dit qu'elle pourra cette fois réunir la majorité dont elle a besoin pour éviter un Brexit sans accord aux conséquences incertaines.
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