L'armée syrienne a envoyé d'importants renforts à Alep où les jihadistes tiennent la banlieue d'al-Zahraa à l'ouest de la ville. Ce déploiement de troupes intervient après le refus par les groupes armés de se retirer de cette zone stratégique.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, d'importants convois de l'armée syrienne, comprenant des blindés et des chars, ont été aperçus se dirigeant vers la ligne de front, à l'ouest d'Alep, où le groupe Hayat Tahrir al-Cham, l'ancienne branche d'al-Qaïda en Syrie, tient encore la grande banlieue d'al-Zahraa.
Les renforts, envoyés du Sud syrien, ont rejoint les unités de la Garde républicaine, déployées dans ce secteur depuis 2012. Le renforcement des troupes gouvernementales dans cette région intervient après le refus des jihadistes d'évacuer leurs positions d'al-Zahraa, le 15 octobre au plus tard, comme le leur enjoignait l'armée syrienne.
Au lieu de se retirer, les combattants de Hayat Tahrir al-Cham ont tiré, à l'expiration de l'ultimatum, des salves d'obus et de roquettes contre les quartiers d'Alep proches de la ligne de front. L'armée syrienne a riposté par des tirs d'artillerie et l'accrochage s'est arrêté là.
Mais les deux camps ont commencé à masser des troupes, et les renforts envoyés par l'armée syrienne laissent penser qu'une opération militaire pourrait être déclenchée dans les prochains jours sur ce front relativement calme depuis l'hiver 2016.
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