Pour la 30e journée consécutive, les avions russes et syriens ont mené des dizaines de raids ce jeudi 30 mai sur des cibles militaires et civiles dans les provinces de Hama et d’Idleb, portant à près d’un millier le nombre de morts depuis le 30 avril, dont plus de 300 civils.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
En dépit de la poursuite des raids aériens sur une vingtaine de localités au nord de Hama et sur la province d’Idleb, contrôlée par l’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie, l’intensité des combats au sol a diminué jeudi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
La baisse toute relative du niveau de la violence s’explique par la poursuite des contacts diplomatiques entre la Russie et la Turquie et d’autres capitales occidentales pour tenter d’aboutir à une désescalade.
Appuyées par les Russes, les troupes gouvernementales syriennes ont progressé en plusieurs points sur la ligne de front, prenant une douzaine de localités. L’OSDH a publié ce 30 mai un bilan des 44 mois d’intervention de la Russie en Syrie. Selon ce rapport, les raids aériens et autres opérations militaires russes ont fait 18 400 morts, depuis septembre 2015. Parmi eux figurent 8 100 civils, 5 000 rebelles et jihadistes, et autant de combattants du groupe État islamique.
L’OSDH souligne que le soutien militaire russe a permis au gouvernement syrien, qui ne contrôlait plus en 2017 que 17% du territoire, de reprendre près des deux tiers du pays.
Les Forces démocratiques syriennes, soutenues par Washington, contrôlent le nord-est, soit le quart du pays. Les jihadistes et les rebelles soutenus par la Turquie sont présents au Nord et au Nord-Ouest, sur moins de 10% du territoire.
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