Une trêve de deux jours a débuté ce jeudi dans la ville syrienne d'Alep où les combats redoublent de violence. Un nouveau test, quatre mois après l'instauration d'un cessez-le-feu régulièrement violé depuis.
Alors que de violents combats ont opposé les forces du régime et rebelles alliés à des djihadistes au sud de la ville d'Alep dans le Nord-ouest de la Syrie mercredi 15, faisant au moins 70 morts, La Russie a annoncé la mise en place d'un cessez-le-feu dans la ville martyre ce jeudi 16.
"A l'initiative de la Russie, un +régime de silence+ est entré en vigueur à Alep pour 48 heures le 16 juin à 00h01 (22h mercredi, heure de Paris, NDLR) afin de réduire le niveau de violence armée et stabiliser la situation", a déclaré mercredi soir le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Jusqu'à tard dans la soirée, les bombardements du régime avaient été très intenses sur les quartiers tenus par les forces rebelles.
Cette annonce de Moscou est intervenue quelques heures après une mise en garde de Washington adressée au régime de Bachar al-Assad et à ses soutiens. "Il est manifeste que la cessation des hostilités est fragile et menacée, et qu'il est crucial d'instaurer une vraie trêve" a donc déclaré le chef de la diplomatie américaine John Kerry, avant d'ajouter : "la Russie doit comprendre que notre patience n'est pas infinie. En fait, elle est même très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités" et faire taire les armes sous la pression de la Russie.
Une cinquantaine d'organisations syriennes d'opposition ont accusé l'ONU de "capituler" devant le régime concernant l'acheminement de l'aide humanitaire aux victimes du conflit.
La Russie et les Etats-Unis sont les parrains d'un processus diplomatique et politique pour la Syrie mais qui est au point mort, après plus de cinq années d'une guerre qui a fait 280.000 morts et des millions de réfugiés.
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