Des troupes de l'armée syrienne doivent se déployer "dans les prochaines heures" à Afrin, ville du nord du pays où la Turquie mène des opérations contre les milices kurdes qui contrôlent la région.
L’armée syrienne s’apprête à déployer rapidement des troupes dans la région d’Afrin, a fait savoir, lundi 19 février, la chaîne de télévision d’État Ikhbariya. Dimanche, le gouvernement de Damas et les milices kurdes YPG, qui contrôlent la ville, auraient conclu un accord prévoyant le déploiement d'unités de l'armée syrienne dans la région pour faire face à l'offensive turque.
Plusieurs sources kurdes, contactées dans la matinée par France 24, indiquent cependant que les discussions avec le régime syrien sont toujours en cours. Yazer Osman, journaliste de l'agence Arab 24, basé à Qamishli (nord-ouest de la Syrie), assure que c'est la Russie qui est à l'origine des derniers blocages.
Cité par Reuters, Badran Jia Kurd, conseiller de l'administration mise en place par les Kurdes dans le nord de la Syrie, assure de son côté que des unités syriennes devraient se déployer sur des positions frontalières dans les deux jours, en fonction de leur état de préparation. Badran Jia Kurd a déclaré que cet accord avec Damas était purement militaire et ne portait pas sur le statut politique des régions contrôlées par les Kurdes dans le nord de la Syrie.
Pour sa part, l'armée syrienne n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat, alors que le ministre turc des Affaires étrangères a prévenu lundi que la Turquie n'hésiterait pas à affronter les forces
La Turquie et ses alliés de l'Armée syrienne libre (ASL) ont lancé le 20 janvier une opération pour réduire l'enclave d'Afrin, contrôlée par les YPG.
Le gouvernement syrien a une relation complexe et ambiguë avec les Kurdes de Syrie, qui ont établi trois cantons autonomes – dont celui d'Afrin – dans le nord de la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011.
Les deux camps ont pratiquement évité tout affrontement direct pendant le conflit et ont même laissé entendre qu'ils pourraient un jour conclure un accord de long terme, mais ils peuvent aussi afficher leurs désaccords sur leurs relations futures. Le président Bachar al Assad affirme vouloir reprendre le contrôle de l'ensemble de la Syrie.
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Anonyme
En Février, 2018 (22:02 PM)Participer à la Discussion