Jean-Marc Ayrault estime que le rapport de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie doit être l'occasion de pousser les Russes à accepter une résolution condamnant le régime syrien et à reprendre la voie des négociations politiques.
Le rapport des Nations unies sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie doit être l'occasion de pousser les Russes à accepter une résolution condamnant le régime syrien et à reprendre la voie des négociations politiques dans ce pays, estime Jean-Marc Ayrault dans un entretien auMonde publié samedi.
Cette enquête conjointe des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu que les forces du président syrien Bachar al Assad s'étaient rendues coupables de deux attaques toxiques et l'organisation État islamique (EI) d'une autre en Syrie.
« Il y a (...) ce rapport, il faut maintenant une résolution », déclare Jean-Marc Ayrault dans Le Monde. « L'opinion publique internationale existe et la Russie elle-même n'y est pas insensible. Il faut créer un rapport de forces politique et moral, la France peut y contribuer de façon significative », ajoute-t-il.
La Russie a annoncé jeudi qu'elle allait se concerter avec les États-Unis sur la réponse à apporter au rapport des Nations unies.
« Obtenir une condamnation au Conseil de sécurité »
Paris travaille avec ses partenaires au Conseil de sécurité de l'Onu, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, à une résolution condamnant les attaques et prévoyant des sanctions, indique le ministre français des Affaires étrangères.
« Notre objectif est (...) d'obtenir une condamnation au Conseil de sécurité, mais aussi d'aller plus loin en créant les conditions pour qu'une négociation politique puisse reprendre », poursuit Jean-Marc Ayrault. « Il faut saisir cette occasion pour dire aux Russes : vous avez une opportunité pour reprendre le chemin de la voie politique et vous sortir du piège militaire dans lequel vous vous êtes mis. »
Pour le ministre français des Affaires étrangères, la Russie a « un rôle déterminant à jouer dans la résolution du conflit ». « C'est un partenaire, mais ce n'est pas un partenaire facile », dit-il. « Il faut être clair avec elle. Nous le serons avec le président (russe Vladimir) Poutine, qui doit venir en octobre à Paris. »
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'Onu doivent discuter du rapport la semaine prochaine. Il sera rendu public à l'issue de cette réunion, a indiqué le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
2 Commentaires
Mass
En Août, 2016 (18:08 PM)Anonyme
En Août, 2016 (23:05 PM)Participer à la Discussion