Ils sont, depuis plus d’un mois, une cinquantaine de sénégalais à risquer la prison en permanence en Suisse, faute de ne posséder que des passeports périmés ou désuets. Au bout du fil, d’une voix grelottante et sans espoir, le sieur Mbaye Diop, natif de Casamance et vivant à Guédiawaye, déclare qu’ils sont en train de vivre les plus durs instants de leur vie d’émigrés . En effet, cloués dans un pays où l’africain est très mal vu car tout le temps assimilé à un vendeur de drogue, ces sénégalais sont, dit-il, obligés de limiter leurs déplacements alors qu’ils ont des familles à nourrir au pays. Cette situation délétère sera ainsi tant que ces documents non utilisables ne sont pas renouvelés ou prolongés. Leurs tentatives de chercher solution auprès des autorités sur place ont été toutes vaines. Ces derniers -le consul, l’ambassadeur et leurs équipes respectives -se sont cachées derrière des problèmes de machine pour ne point satisfaire leur revendication. Pour les autorités directement saisies, c’est l’Etat sénégalais qui peine à acheminer le matériel adéquat, ce qui explique, selon elles, toutes les lenteurs administratives notées perpétuellement en Suisse. Pourtant, à en croire le porte-parole du groupe, il n’y a que les sénégalais qui sont dans ces situations déplorables, car ni les Gambiens, ni les maliens ne sont confrontés à ces genres de difficultés pour se procurer des papiers en cas de besoin. Et pire encore, les sénégalais sont toujours obligés de débourser 100 euros pour se payer le timbre d’un passeport et 50 francs suisses (20.000 FCFA) pour le prolongement de la durée de son document, quel qu’il soit. Sur le qui-vive, Mbaye Diop et compagnie demandent à l’Etat du Sénégal de vite leur venir en aide .
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