Huit lieux ont été la cible d'attaques ce dimanche de Pâques, dont quatre hôtels et trois églises.
INTERNATIONAL - Plus d'une centaine de personnes ont été tuées dimanche 21 avril au Sri Lanka dans une série d'explosions dans plusieurs hôtels et églises où était célébrée la messe de Pâques, a annoncé à l'AFP un responsable de la police.
Dans la capitale Colombo, trois hôtels de luxe et l'église Saint-Anthony ont été visés. L'église Saint-Sébastien de Negombo, une localité au nord de la capitale, et celle de Batticoloa dans l'est de l'île, ont aussi été pris pour cible.
Quelques heures après ces premières attaques, une septième explosion a été entendue dans un autre hôtel de Dehiwala, une banlieue du sud de Colombo, a déclaré Ruwan Gunasekera, porte-parole de la police. Au moins deux personnes ont été tuées. Dans les minutes qui ont suivi, une huitième explosion est survenue dans un lieu non-précisé d'Orugodawatta, une banlieue du nord de Colombo.
Après un premier bilan de 52 puis 137 victimes, les autorités ont indiqué qu'au moins 156 personnes avaient été tuées, dont 35 étrangers. Un Portugais d'une trentaine d'années qui se trouvait avec son épouse a été tué lors de l'explosion dans un hôtel de Colombo, a indiqué depuis Lisbonne la consule du Portugal.
Un responsable de la police a indiqué sous couvert de l'anonymat qu'au moins 45 personnes avaient été tuées dans la capitale. Soixante-sept personnes ont aussi péri dans l'église Saint-Sébastien de Negombo et 25 autres ont trouvé la mort dans l'explosion de Batticaloa.
Le bilan pourrait s'aggraver encore car on dénombre des dizaines de blessés dans cette vague d'attaques d'une violence rare, selon des sources hospitalières. Un kamikaze a également tué trois policiers dans la huitième explosion
"Attentat contre notre église, s'il vous plaît, venez nous aider si des membres de votre famille s'y trouvent", peut-on lire dans un message en anglais posté sur le compte Facebook de l'église Saint-Sébastien de Katuwapitiya, à Negombo.
Des attaques "lâches", condamnations en France
Un couvre-feu a duré indéterminé a été décrété par les autorités. Il est entré immédiatement entré en vigueur. La nature exacte de ces déflagrations demeurait inconnue dans l'immédiat et aucune revendication n'a été faite.
Mais le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait alerté ses services il y a dix jours en indiquant qu'un mouvement islamiste appelé NTJ (National Thowheeth Jama'ath) projetait "des attentats suicides contre des églises importantes et la Haute commission indienne". Le NTJ s'était fait connaître l'an passé en lien avec des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhistes.
Le Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe a fustigé des "attaques lâches". "Je condamne fortement les attaques lâches sur notre peuple aujourd'hui. J'appelle tous les Sri-Lankais à rester unis et fort en ces temps tragiques", a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel, ajoutant que le gouvernement prenait des "mesures immédiates pour contenir la situation".
I strongly condemn the cowardly attacks on our people today. I call upon all Sri Lankans during this tragic time to remain united and strong. Please avoid propagating unverified reports and speculation. The government is taking immediate steps to contain this situation.
— Ranil Wickremesinghe (@RW_UNP) 21 avril 2019
En France, les responsables politiques de la majorité et des oppositions de droite et de gauche ont unanimement condamné les attentats. "Pensées émues pour toutes les familles endeuillées par ces attentats. Solidarité avec tous les catholiques, visés parce qu'ils vivent leur foi, en ce jour de Pâques", a tweeté le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
Les nouvelles qui nous viennent du Sri-Lanka sont terribles.
— Stanislas Guerini (@StanGuerini) 21 avril 2019
Toutes nos pensées vont vers le peuple sri-lankais et la communauté chrétienne du monde entier en ce jour de Pâques.
Tristesse infinie. J'adresse toutes mes pensées aux Sri-Lankais et aux Chrétiens, confrontés à la folie du terrorisme en ces fêtes de Pâques. Paris est à vos côtés. https://t.co/cCDqdxN9y1
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 21 avril 2019
Des tensions après la guerre civile
Le Sri Lanka est un pays à majorité bouddhiste, et les catholiques sont estimés à 1,2 million sur une population totale de 21 millions d'habitants. Le pays compte environ 70% de bouddhistes, 12% d'hindouistes, 10% de musulmans et 7% de chrétiens.
Les catholiques sont perçus comme une force unificatrice car on en trouve chez les Tamouls comme chez la majorité cinghalaise.
Certains chrétiens sont cependant mal vus parce qu'ils soutiennent des enquêtes extérieures sur les crimes de l'armée srilankaise contre les Tamouls pendant la guerre civile qui s'est achevée en 2009. Selon les Nations unies, le conflit de 1972 à 2009 a fait de 80.000 à 100.000 morts.
Vingt ans après Jean Paul II, le pape François avait réalisé une visite dans l'île en janvier 2015 au cours de laquelle il avait célébré une messe devant un million de participants rassemblés à Colombo.
La police de la capitale, donnant le chiffre d'un million, avait estimé qu'il s'agissait de la foule la plus importante rassemblée lors d'une manifestation publique. Le Vatican avait parlé pour sa part de plus de 500.000 personnes. Dans son sermon, le pape avait insisté sur la liberté de croire sans contrainte dans un pays blessé par les tensions ethniques et interreligieuses.
Avant l'élection de François en mars 2013, le cardinal srilankais Malcolm Ranjith avait été cité comme un candidat possible
7 Commentaires
ce que font ces 'islamistes' , les chrétiens aussi l'ont fait dans le passé, en tuant et attaquant ceux qui n'étaient pas clients de la meme religion
Au Sénégal, interdisez les écoles coraniques qui détruisent le cerveaus des jeunes et offrez l'oprtunité aux enfants de développer leurs capacités intellectuelles humaines plutôt que d'en faire des brébis qui dansent à la musique des profiteurs 'musulmans'...
Imam Ndao
En Avril, 2019 (12:51 PM)Vive Note Senegal
En Avril, 2019 (14:39 PM)Ndiagamar
En Avril, 2019 (16:35 PM)Trop triste, vraiment:(((
Mais on s'en fout des reactions des francais, on est sur in site sénégalais.
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