SON AMANT MEURT AU COURS DE SA GROSSESSE Elle étrangle son nouveau-né et le jette dans une décharge d'ordures

D’après des sources proches du dossier, Ndèye Penda Sow n’en est pas à son premier crime. En 2004, elle avait mis au monde un bébé de sexe masculin avant de le tuer après sa naissance. Mais à l’époque, l’affaire avait été réglée en famille sans que la justice ne soit au courant. La mise en cause habite à Mbakhana, (un village distant de 30 kilomètres de Saint-Louis). C’est à l’âge de 2 ans qu’elle a quitté sa Louga natale pour élire domicile chez sa tante maternelle. Dès l’âge de puberté, elle a commencé à fréquenter des garçons jusqu’à s’enticher avec un jeune homme du village. De cette union, Ndèye Penda attrapera une grossesse connue par tout le village. Mais avant qu’elle ne mette au monde son nouveau-né, son amant rend l’âme. La jeune fille, qui habite avec sa grand-mère qui a des problèmes de vision et son grand-père maladif, est désorientée. Elle porte quand même sa grossesse jusqu’à terme. Le 09 août dernier, elle est réveillée par une douleur dentaire. Dans l’après-midi, elle ressent des douleurs au bas-ventre. Du fait qu’elle n’était pas à sa première grossesse, elle sait que l’heure de la délivrance a sonné. Elle se retire dans sa chambre. Loin des regards indiscrets, elle met au monde un bébé de sexe féminin dans la nuit du 09 au 10 août. Piquée par on ne sait quelle mouche, elle étouffe l’enfant avec un pagne enroulé jusqu’à ce qu’il perde la vie. Elle entreprend par la suite de se séparer du cadavre et d’effacer les traces de sang. C’est ainsi qu’elle a enveloppé le corps sans vie du nouveau-né dans un sac de riz vide qu’elle camoufle dans une bassine qu’elle cache dans un coin de sa chambre. Au bout de trois heures, avoue-t-elle aux enquêteurs, le cadavre a commencé à empester. Ce qui l’a poussé à sortir la bassine et d’aller jeter l’enfant dans une décharge d’ordures non loin de la maison de ses parents adoptifs. Intrigués par la disparition subite de la grossesse de leur voisine, les villageois commencent à s’interroger. Une personne qui a été mise au courant de cette affaire lors d’un baptême au village a vendu la mèche aux gendarmes. Le lundi dernier, le commandant Sy de la gendarmerie, informé, envoie ses hommes pour enquêter sur cette histoire qui commençait à défrayer la chronique à Mbakhana. De fil en aiguille, les pandores découvriront le pot aux roses. Et lorsqu’ils se sont pointés dans la demeure de la mise en cause, la jeune maman a immédiatement su qu’elle est découverte. Aussi commence-t-elle à trembler comme une feuille.. Interrogée, Ndéye Penda nie les faits dans un premier temps. Mais pressée de questions, elle craque en soutenant : «c’est vrai que j’ai tué mon bébé après sa naissance. Je ne pouvais pas supporter la mort de mon amant. Alors j’ai tué le bébé qui était le sien ». Des aveux qui pousseront les gendarmes à vouloir en savoir plus sur le passé de la criminelle. Et cette dernière d’avouer qu’en 2004, elle était tombée enceinte des œuvres de son amant aujourd’hui décédé et qu’elle avait tué son nouveau-né qui était de sexe masculin. Des révélations qui sont consignées dans le procès-verbal d’enquête préliminaire. Elle sera déférée au parquet ce matin.