La reconstitution de l'accident de bus de Sierre menée par le bureau d'enquêtes forensiques néerlandais IFS (Independent Forensic Services) suscite plus de questions qu'elle n'apporte de réponses, a confié mardi à Belga, la veuve du chauffeur de l'autocar, Evy Laermans, en réaction aux premiers résultats rendus publics lundi dernier. L'experte du bureau IFS, Selma Eikelenboom, a affirmé lundi sur une chaîne néerlandaise que la reconstitution prouve que "le mouvement de volant du chauffeur de bus, ayant entraîné la collision, a été effectué consciemment".
Ce qui confirmerait l'hypothèse d'une tentative de suicide sous l'influence d'antidépresseurs."Un autre type de bus a été utilisé lors de la reproduction de l'accident, ce qui ne fait pas de différence pour les experts néerlandais. Mais chaque véhicule réagit différemment, et plus particulièrement, s'il s'agit d'un autre modèle de bus. Les passagers étaient assis plus hauts que les chauffeurs dans le bus accidenté. Le véhicule avait donc un centre de gravité plus élevé. Un engin disposant d'un centre de gravité élevé va réagir autrement qu'un bus conçu avec un centre de gravité plus bas", argumente Evy Laermans.La veuve se pose également plusieurs questions concernant le poids du bus utilisé lors de la reconstitution, et dont la réaction varie s'il transporte ou non des passagers et des bagages.
"Nous n'avons aucune information sur les éléments qui influencent l'équilibre de l'autocar", pointe Mme Laermans.Evy Laermans affirme avoir reçu de nombreux messages de soutien sur les forums. "Je veux remercier toutes les personnes qui me soutiennent." Elle indique également faire confiance au professionnalisme des enquêteurs suisses. "Les conclusions de l'enquête en disent plus qu'il ne le faut", conclut Mme Laermans.Le 13 mars 2012, le car qui transportait deux classes de Lommel et d'Heverlee avait percuté la paroi d'un tunnel autoroutier à Sierre, faisant 28 morts, parmi lesquels 22 enfants.
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