Un homme de 29 ans pensait échanger avec une adolescente, sur un forum de discussion. Au moment de la rencontre, fixée à Rennes, il est tombé nez à nez avec un agent de police judiciaire chargé de lutter contre les cybercriminels.
Sur internet, il pensait s’adresser à Sergine, 13 ans. Il ne soupçonnait pas que derrière ce pseudonyme se cachait un officier de police judiciaire. Un homme de 35 ans comparaissait ce lundi 12 mai devant le tribunal correctionnel de Rennes pour « proposition sexuelle faites à un mineur de 15 ans en utilisant un moyen de communication électronique ».
Il connaissait l’âge de son interlocutrice, qui lui était répété à chaque échange. Il lui assurait que cela ne présentait aucun souci et qu’il avait déjà eu des relations sexuelles avec des jeunes filles aussi jeunes. À la peur et à l’hésitation formulées dans les messages qu’il recevait, l’homme alors âgé de 29 ans répondait par des « propos rassurants et incitatifs », relève la présidente du tribunal.
650 km en voiture pour un rendez-vous
Il avait envoyé des photos et vidéos montrant son anatomie. Et proposé une rencontre, à Rennes. Domicilié en Saône-et-Loire, il a parcouru 650 km en voiture pour se rendre au rendez-vous. Là, il a été interpellé par un officier de police judiciaire, qui était son véritable interlocuteur sur internet.
En effet, les moyens de cyber-infiltration permettent aux officiers et agents de police judiciaire de participer aux échanges, sous un pseudonyme, pour être en contact avec les personnes susceptibles de commettre des infractions en ligne. Ce faisant, ils acquièrent et conservent toutes les données et informations, à titre de preuve.
Un an de prison avec sursis
Le prévenu a cependant déclaré au tribunal qu’il avait « changé d’idée pendant le trajet vers Rennes », optant plutôt pour une activité adaptée à l’âge de la victime, « piscine ou McDo ».
Il admet avoir « cherché une partenaire » sur le forum de discussion. « Je ne voulais pas admettre qu’elle avait 13 ans », déclare-t-il aussi.
Une expertise a exclu toute dangerosité psychiatrique du prévenu, qui assure qu’il s’agissait d’un acte isolé.
Le parquet requiert une peine de dix-huit mois d’emprisonnement, dont six mois de sursis avec une mise à l’épreuve. Le tribunal réduit la condamnation à un an de sursis avec mise à l’épreuve, assortie d’une obligation de soins et de trouver un travail
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