Non Rama Yade n’était pas ce samedi au meeting de Nicolas Sarkozy comme l’annonçaient depuis vendredi, les réseaux sociaux. La première vice-présidente du Parti radical était bien au Forum Libération, à Rennes pour participer au débat « Ecoles, une machine à reproduction sociale ? ». A cette occasion, elle a accordé une interview exclusive à Ouest-France.
Vous ne vous êtes pas encore exprimée officiellement. Vous ralliez-vous à Nicolas Sarkozy ?
J’ai très longuement réfléchi. Comme vous le savez, mon premier choix était Jean-Louis Borloo, mais il n’est plus candidat. Il faut donc choisir entre les candidats restants. Etant engagée à droite, et souhaitant la victoire de ma famille politique, je voterai donc pour le candidat de la droite et du centre. Par ce choix, je me positionne d’abord contre le candidat socialiste. Je ne suis pas une ralliée mais une alliée. Je pense que la complémentarité est préférable à la fusion. Je ne me priverai pas de dire quand je ne serai pas d’accord. Je conserverai mon indépendance et ma liberté. Je continuerai au sein du parti radical à défendre les valeurs auxquelles je crois : la République, l’éducation, la jeunesse, les droits de l’homme. Je veux être la représentante non pas de la diversité mais de la diversité d’opinion. J’ai une certaine idée de la France, faite de respect, de tolérance, tournée vers l’avenir, et vers un monde qui a besoin de nous. Vous ne me verrez pas faire la béni-oui-oui, et dire des éléments de langage. Le rôle de caution ne m’intéresse absolument pas.
Est-ce un choix par défaut ? Surtout après avoir refusé de signer, le 10 mars, la motion de soutien du parti Radical à Sarkozy ?
Je n’ai pas voulu voter cette motion de soutien parce qu’elle était sans condition. Les radicaux sont les héritiers des inventeurs de la République. Après que Borloo nous ait fait quitter l’UMP, on ne pouvait passer à un discours totalement inverse à celui qu’on tenait encore la veille. Il faut être sérieux ! Je ne voulais pas justement que l’on choisisse Nicolas Sarkozy par défaut sans savoir au nom de quoi. Il nous fallait dire qui nous sommes avant de nous positionner. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé au Parti Radical cette idée de France forte mais juste. A l’image de cet idéal de 2007 qui a fondé mon engagement politique. Alors oui, je me suis battue pour cette motion qui conditionne notre soutien à la prise en compte de nos valeurs.
Vous dénonciez aussi la stratégie de droitisation ?
Depuis, nous avons eu quelques signaux : sur la rénovation urbaine, la fiscalité. Bon, ce n’est pas un virage social, juste un effort de rééquilibrage dont on nous dit qu’elle se poursuivra. Dont acte. Mais le temps presse. Et je suis inquiète. Où sont les réserves de voix ? Nicolas sarkozy ne peut pas gagner seul. Il faut des gens crédibles dans le domaine de l’école, de la jeunesse, des injustices pour parler aux invisibles, aux déclassés. Le deuxième tour se prépare maintenant. Cette campagne sera difficile : Sarkozy ne monte pas vraiment, c’est le candidat socialiste qui baisse sous la pression de Mélenchon dont les électeurs, n’en doutez pas, se reporteront sur le candidat socialiste comme un seul homme. Autre élément de mon inquiétude : les priorités des français n’ont pas changé (toujours l’emploi et les inégalités) et l’antisarkozysme demeure important. Le combat n’est pas gagné. Je veux donc apporter ma vision en me positionnant clairement. Cette élection doit être l’occasion de poser les questions : quelle nation voulons-nous ? Voulons-nous y aller ensemble avec quelles valeurs ? Je n’aime pas que l’on s’en prenne aux immigrés, aux chômeurs. C’est dommage parce qu’une partie du bilan de Nicolas Sarkozy est bonne. Alors pourquoi le faire oublier par des polémiques dangereuses. Je n’aime pas que l’on caricature les Français. Je suis pour le rassemblement, le respect, l’optimisme.
Vous auriez pu aussi vous taire ?
Je suis une femme politique responsable. Il me faut faire un choix. Et mon choix est de me positionner d’abord contre le candidat socialiste, le candidat « shamallow ». Je ne crois pas qu’un homme sans expérience ministérielle et internationale, qui ne décide rien, puisse diriger un pays en pleine crise. On ne peut pas confier le pays à quelqu’un dont l’art de la synthèse confine à la mollesse. On ne peut pas vouloir sauver le modèle français et en même temps vouloir créer 60 000 postes dans l’Éducation nationale. On ne peut pas vouloir sauver les comptes publics et mettre fin au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
17 Commentaires
Momla
En Avril, 2012 (15:53 PM)Kanakan
En Avril, 2012 (16:00 PM)Reply_author
En Mars, 2023 (06:26 AM)Kakan
En Avril, 2012 (16:08 PM)Mor
En Avril, 2012 (16:10 PM)MACKY DOIT LA PRENDRE COMME DEUXIEME FEMME CETTE RAMA. ELLE SERA RAMA YADE SALL!!!!!!
MACKY DOIT LA PRENDRE COMME DEUXIEME FEMME CETTE RAMA. ELLE SERA RAMA YADE SALL!!!!!!
MACKY DOIT LA PRENDRE COMME DEUXIEME FEMME CETTE RAMA. ELLE SERA RAMA YADE SALL!!!!!!
MACKY DOIT LA PRENDRE COMME DEUXIEME FEMME CETTE RAMA. ELLE SERA RAMA YADE SALL!!!!!!
Doudou Wade
En Avril, 2012 (16:11 PM)Medlo
En Avril, 2012 (16:14 PM)Mandrax
En Avril, 2012 (16:26 PM)Natou10
En Avril, 2012 (17:05 PM)Pcds
En Avril, 2012 (17:10 PM)Der
En Avril, 2012 (17:11 PM)Ddd
En Avril, 2012 (17:28 PM)DES AUDITS S'IMPOSENT.....
Khass
En Avril, 2012 (17:47 PM)Momlataitoi
En Avril, 2012 (18:08 PM)Zeut
En Avril, 2012 (18:16 PM)Titi
En Avril, 2012 (19:40 PM)Savant Indien
En Avril, 2012 (22:11 PM)Diop
En Avril, 2012 (04:23 AM)Liban esclavagisme:une Ethiopienne qui se fait battre par son maitre libanais
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