Le Proche-Orient a connu une nouvelle journée de tensions et de violences ce vendredi 12 décembre. Ce week-end, les yeux seront braqués vers Ramallah où doit se tenir une réunion cruciale des dirigeants palestiniens. L’enjeu principal : la poursuite ou la suspension de la coordination sécuritaire avec Israël.
Dès le soir de la mort de Ziad Abu Eïn, le responsable palestinien tué lors d'une manifestation, Mahmoud Abbas a réuni le comité de direction palestinien. En présence du Premier ministre, des directeurs des services de sécurité et des membres du Fatah, le président de l'Autorité palestinienne avait finalement décidé de repousser la décision. Plusieurs responsables palestiniens avaient pourtant réclamé la suspension de la coopération sécuritaire avec Israël.
Cette coopération issue des accords d'Oslo avait déjà été suspendue au début des années 2000 - et c'est Mahmoud Abbas, l'actuel président de l'Autorité palestinienne, qui avait décidé en 2005 de la rétablir. Cette coordination est fondée sur un échange d'informations ainsi que sur des opérations conjointes des forces de sécurité. Cette collaboration est très critiquée dans le camp palestinien, par le Hamas et le Jihad islamique, mais aussi de plus en plus au sein même du Fatah, le parti de Mahmoud Abbas.
Du côté israélien, on souligne que cette coopération a permis de déjouer des dizaines d'attentats ces dernières années et qu'une éventuelle suspension ne ferait qu'aggraver une situation déjà explosive. Côté palestinien, les enjeux d'une éventuelle suspension sont également très importants. Pour Mahmoud Abbas, le risque est grand de voir ses adversaires, à commencer par le Hamas, profiter d'une nouvelle flambée de violences. En outre, un gel de la coopération sécuritaire aurait également un impact négatif pour le dirigeant palestinien sur la scène internationale.
Alors que l'objectif de reconnaissance de l'Etat palestinien avance avec les votes des parlements européens, le président Abbas ne veut pas tout sacrifier, rappelle notre correspondant Nicolas Ropert. Une suspension de cet accord avec Israël serait pourtant un message fort, analyse un chercheur basé à Ramallah. Mais cela risquerait de décourager les initiatives de paix menées notamment par la France au niveau diplomatique, résume ce bon connaisseur du conflit. De nombreux observateurs estiment donc que l'Autorité palestinienne pourrait se contenter d'un simple réaménagement de cette politique de coordination sécuritaire.
2 Commentaires
Lamine Cisse
En Décembre, 2014 (13:41 PM)Que la palestine doit être un etat? totalment legitime, mais, il n'pnt pas besoin d'israel ni pour de l'eau ni pour du travail.
Insha Allah ils seront independant, mais, mais nous allons voir qui va les donner de l'eau potable, du travail et espetiallement, qui vont ils tuer maintenant?
L'Egipte, la jordanie, la Sirie, et le liban et le Senegal hypocrite, doivent se preparer pour garantir la survie des palestiniens que personne ne desir en realité dans son territoir.
Vive la Palestine, Vive Israel , deux etats independants et souverains
Momo
En Décembre, 2014 (13:55 PM)Participer à la Discussion