Le Premier ministre israélien s'est dit favorable dimanche au déploiement au Liban d'une force militaire "formée par des pays de l'Union européenne". Tsahal a repris dans la soirée le bombardement de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah chiite.
- Olmert se dit favorable à une force européenne au Liban
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert s'est dit dimanche favorable au déploiement au Liban d'une force militaire "formée par des pays de l'Union européenne". "Israël est d'accord pour envisager un déploiement d'une force ayant des capacités militaires et une expérience des combats, qui serait formée par des Etats de l'Union européenne, une fois fixé son mandat", a affirmé le Premier ministre lors d'une rencontre avec le chef de la diplomatie allemande. Un peu plus tôt, le ministre de la défense israélien, Amir Peretz, s'était prononcé pour une force internationale.
- La banlieue sud de Beyrouth de nouveau visée par Tsahal
L'aviation israélienne a repris dimanche soir le bombardement de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah chiite, prenant pour cible des quartiers jusque-là relativement épargnés. Ces raids sont intervenus quelques heures après une tournée d'un haut responsable de l'ONU, qui a accusé l'Etat hébreu de "violer le droit humanitaire".
- Tsahal poursuit ses bombardements au Liban sud
L'aviation israélienne a continué dimanche à bombarder le Liban sud et une photographe de presse libanaise indépendante, Layal Nagib, 23 ans, a été tuée dans un raid près de Tyr. Il s'agit de la première journaliste en mission tuée au Liban depuis le déclenchement de l'offensive israélienne.
Au total, 11 personnes ont été tuées, dont huit civils, et 56 ont été blessées dans les tirs israéliens dimanche, portant à 361 le bilan partiel des victimes au douzième jour de l'offensive israélienne.
- Des blindés israéliens dans un village du Liban sud
Un détachement blindé israélien est déployé depuis samedi soir dans le village de Maroun al-Ras, à un kilomètre de la frontière avec Israël. Le Hezbollah a reconnu dimanche que les troupes israéliennes avaient réussi à y prendre position, après quatre jours de combats. Un observateur des Nations unies y a été blessé dimanche par des tirs du Hezbollah sur une position de l'Onu, selon le porte parole de la Finul.
- Les deux soldats en "bonne santé"
Des responsables libanais ont appelé dimanche à des négociations indirectes pour libérer deux soldats israéliens dont la capture par le mouvement chiite Hezbollah a provoqué la plus grande offensive israélienne au Liban depuis dix ans.
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a proposé que "l'Onu ou une tierce partie amie examine un échange de prisonniers" entre les deux soldats et "des détenus dans les prisons israéliennes". Proche du Hezbollah chiite, il a ajouté que les "deux prisonniers israéliens sont en bonne santé et dans un endroit sûr."
La crise actuelle a été provoquée par la capture par le Hezbollah du côté israélien de la frontière, le 12 juillet, de deux soldats israéliens dont l'Etat hébreu exige la libération sans condition.
- La Syrie met en garde Israël contre toute opération d'envergure au Liban
Le ministre syrien de l'Information, Moshen Bilal, a mis en garde Israël contre toute opération d'envergure au Liban, affirmant même que "la Syrie entrera dans le conflit si Israël envahit le Liban par voie terrestre", dans une interview publiée dimanche par le quotidien espagnol ABC.
- Tirs de roquettes sur Haïfa
Dans le nord d'Israël, deux civils ont été tués et cinq grièvement blessés à Haïfa par l'explosion de roquettes tirées du sud du Liban, portant à 17 le nombre de civils tués par des tirs de roquettes depuis le 12 juillet et à 37 le nombre total des victimes israéliennes. Philippe Douste-Blazy, le ministre français des Affaires étrangères, en visite sur place, a d'ailleurs dû se mettre quelques minutes à l'abri.
- Une crise humanitaire "majeure"
En visite au Liban, le secrétaire général adjoint de l'Onu pour les affaires humanitaires, Jan Egeland, a estimé que le Liban était en proie à une crise humanitaire "majeure" et s'est plaint des difficultés à acheminer l'aide. Dans ce contexte, les opérations d'évacuations de ressortissants étrangers s'accéléraient dimanche, principalement vers Chypre.
- Alliot-Marie : "On ne voit pas exactement le sens de certaines frappes"
Le ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a fait part dimanche de son incompréhension face à certaines frappes israéliennes au Liban, "dont on ne voit pas exactement le sens". "On ne peut pas demander à l'armée nationale libanaise de désarmer les milices et dans le même temps bombarder les principales casernes libanaises", a déclaré la ministre à bord de la frégate anti-aérienne Jean Bart, qui naviguait entre Beyrouth et Larnaca. "On ne voit pas quel est le sens non plus des frappes sur des usines qui fabriquent du lait en poudre pour les enfants. Et malheureusement, de plus en plus, on voit un certain nombre de bombardements qui atteignent notamment des civils, puisque même certains convois de gens qui cherchaient tout simplement à rejoindre Beyrouth pour pouvoir se mettre à l'abri ont été atteints par des bombes", a-t-elle ajouté.
Environ 1.300 Français ont quitté le Liban dimanche à bord du ferry affrété par le ministère des Affaires étrangères et à bord d'une frégate.
- Le pape appelle au cessez-le-feu
Dans son homélie de dimanche, Benoît XVI a "renouvelé avec force l'appel aux parties au conflit pour qu'elles cessent le feu immédiatement, permettent l'envoi de l'aide humanitaire et pour qu'elles cherchent, avec l'aide de la communauté internationale, le chemin de l'ouverture de négociations".
(Le sud de Beyrouth dimanche après-midi/DR)
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:37 PM)Participer à la Discussion