Le Liban et le Japon disposent de 40 jours pour décider si Carlos Ghosn doit faire l’objet d’une procédure formelle d’extradition vers le Japon ou être jugé au Liban, a-t-on appris jeudi auprès d’une source judiciaire et dans l’entourage de l’ancien président de Nissan.
Carlos Ghosn, poursuivi au Japon pour dissimulation de revenus, détournement de fonds et abus de confiance, s’est soustrait à son contrôle judiciaire et s’est enfui au Liban en toute fin d’année dernière. Il dément les faits qui lui sont imputés.
Le Japon, qui a diffusé un mandat d’arrêt international via Interpol, et le Liban ne sont liés par aucun accord d’extradition, et le Liban a pour habitude de ne pas extrader ses ressortissants (Ghosn possède la triple nationalité libanaise, française et brésilienne).
Les avocats de l’ex-“shogun” de l’industrie automobile espèrent qu’il pourra être jugé au Liban.
Selon les deux sources de Reuters, le Japon s’était enquis ces derniers jours auprès du Liban des documents nécessaires à fournir dans le cadre de sa demande d’extradition.
Cette liste leur a été transmise jeudi. Conformément à des règles édictées par Interpol, cet envoi déclenche une période de 40 jours au terme de laquelle un accord devra être trouvé entre les deux pays sur la localisation et les conditions d’un procès Ghosn, précisent ces deux sources.
La source proche de Ghosn a ajouté que le Japon devait soit adresser sous 40 jours une demande formelle d’extradition, soit transférer au Liban le dossier judiciaire visant l’ancien patron.
Dans l’intervalle, Carlos Ghosn a interdiction de quitter le territoire libanais.
Eric Knecht et Laila Bassam; version française Henri-Pierre André
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