Le père Olivier Maire a été tué à Saint-Laurent-sur-Sèvre, dans les locaux de la communauté des frères missionnaires Montfortains.
VENDÉE - La garde à vue du présumé incendiaire de la cathédrale de Nantes en juillet 2020, qui s'est accusé ce lundi 9 août du meurtre d'un prêtre qui l'hébergeait en Vendée, a été levée pour "incompatibilité avec son état de santé", a appris l'AFP ce lundi de sources proches du dossier.
Le suspect de 40 ans, qui souffre de troubles psychiatriques, a été conduit à l'hôpital pour y être soigné, a ajouté l'une de ces sources, confirmant une information de BFMTV.
L'individu, Emmanuel A., était sorti le 29 juillet de l'hôpital Georges Mazurelle à la Roche-Sur-Yon où il avait été en soins psychiatriques pendant un mois, a-t-on indiqué de source policière.
L'homme qui a reconnu les faits à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre est un ressortissant rwandais qui est mis en examen et a été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020; il devait pointer à la gendarmerie tous les 15 jours et avait interdiction de se rendre en Loire-Atlantique. Cela faisait plusieurs semaines que la victime avait recueilli Emmanuel Abayisenga, après sa détention provisoire, et l'hébergeait au sein de la communauté des frères missionnaires Montfortain.
Arrivé en France en 2012 après avoir fui son pays natal où il se disait en danger, l'homme avait effectué de nombreuses démarches en vue d'obtenir l'asile, mais toutes avaient été rejetées selon 20 Minutes qui précise qu'il faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis 2019. Celle-ci n'avait, à l'époque, pas été mise en œuvre.
"Les deux premières décisions ont été cassées par le tribunal administratif de Nantes et nous attendions le retour du tribunal pour la troisième", a précisé Gérald Darmanin depuis la Vendée, précisant que le ministère de l'Intérieur avait refusé de lui accorder l'asile.
0 Commentaires
Participer à la Discussion