Les résultats officiels complets de l’élection présidentielle de dimanche n’ont toujours pas été publiés. Mercredi peu après 6 h, heure française, le "comptage officiel" dépassait les 96 % des bulletins définitivement dépouillés, plaçant Evo Morales à 46 % et Carlos Mesa à 37,38 %. Pour s'imposer dès le premier tour, le candidat en tête doit obtenir la majorité absolue ou au moins 40 % des voix avec 10 points de pourcentage d'écart sur le second.
Un précédent décompte du Tribunal électoral suprême (TSE) indiquait qu'un second tour devrait être organisé. Le TSE a alors interrompu de manière inattendue la publication du décompte préliminaire, provoquant un tollé.
Démission à la commission électorale
Le vice-président de la commission électorale a démissionné en guise de protestation, déclarant que l'interruption dans la publication des résultats avait discrédité "l'ensemble du processus électoral, provoquant une convulsion sociale inutile".
Affichant une volonté d'apaisement, le gouvernement a invité l'Organisation des états américains (OAS) à procéder à un audit du vote. "Quel que soit le résultat, le gouvernement l'acceptera", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Diego Pary, lors d'une conférence de presse.
"Nous appelons à la grève jusqu'à nouvel ordre", a affirmé mardi Luis Fernando Camacho, le président de l'influent Comité Pro-Santa Cruz, une organisation de la société civile établie à Santa Cruz, capitale économique du pays et bastion de l'opposition. Ce mouvement devait commencer mercredi à minuit heure locale (4 h GMT), a-t-il précisé, après une réunion avec des organisations d'autres régions.
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