Huit candidatures dont celle du président sortant, Amadou Toumani Touré, ont été retenues par le Conseil Constitutionnel malien, après vérification de conformité avec les modalités juridiques notamment la déclaration d’identité, l’obtention de la signature légalisée d’au moins dix députés ou cinq élus communaux dans chacune des régions et au district de Bamako et une caution de dix millions. Le premier tour de cette élection est fixé au 29 avril prochain.
L’élection présidentielle malienne du 29 avril prochain a franchi une étape avec la proclamation officielle de la liste des candidats retenus par le Conseil Constitutionnel hier en fin d’après-midi. C’est dans une bonne ambiance festive, avec une musique de Fanfare, que les neufs sages du Conseil ont donné la liste, en présence des représentants des différents candidats et d’une foule qui a pris d’assaut les quelques places de la salle du Conseil, en plein centre des Affaires de Bamako et de la presse radio et télé qui transmettait de direct la cérémonie.
En l’absence du président du Conseil, le doyen d’âge, Me Abdoulaye Sékou Sow, qui a dirigé la cérémonie selon la constitution malienne, a rappelé les modalités juridiques notamment la déclaration d’identité, l’obtention de la signature légalisée d’au moins dix députés ou cinq élus communaux dans chacune des régions et au district de Bamako et une caution de dix millions.
Me Sow a indiqué qu’après vérification de la régularité des candidatures, le président sortant, Amadou Toumani Touré, est soutenu par 414 conseillers communaux, Ibrahim Boubacar Keita, président de l’Assemblée nationale, par 17 députés, Mamadou Sangaré par 11 députés, Tiébilé Dramé par 87 conseillers communaux, Soumeylou Boubèye Maïga par 115 conseillers communaux, Oumar Mariko par 71 conseillers. Mme Aminata Diallo Sidibé, la seule femme en lice, a été soutenue par 14 députés de l’Assemblée Nationale, Madiassa Maguiraga par 55 conseillers communaux et Mobibo Sangaré par dix députés. Ce dernier qui n’a pas produit la preuve du versement de la caution de dix millions a vu sa candidature rejetée. Après avoir vérifié que les soutiens déposées par les autres sont conformes et que les candidatures présentées sont conformes aux dispositions de la constitution et de la loi électorale, le président du Conseil a déclaré candidats au premier tour de l’élection présidentielle malienne du 29 avril Amadou Toumani Touré, Ibrahim Boubacar Keïta, Mamadou Sangaré, Tiébiélé Dramé, Soumeylou Boubèye Maïga, Oumar Mariko, Aminata Diallo Sidibé et Madiassa Maguiraga.
Une copie de la proclamation de la liste des candidats retenus par le Conseil Constitutionnel a été remise au représentant de chaque candidat ou du moins à ceux qui en avaient.
Fin du quinquennat de Amadou Toumani Touré : Son Premier ministre, Oumane Issoufi Maïga, dresse le bilan
Le Premier ministre et chef du gouvernement malien, Ousmane Issoufi Maïga, a dressé hier, au Palais du Congrès de Bamako, un bilan du quinquennat allant du 8 juin 2002 au 31 mars 2007 du gouvernement du Président Amadou Toumani Touré, à la veille du démarrage de la campagne électorale.
Lors de cette prestation radio télévisée, en présence des membres du gouvernement, du corps diplomatique et de la presse nationale, sous-régionale et internationale, il a souligné que cette séance obéit à “ une exigence essentielle de la démocratie qui consiste à rendre compte ” et que mettre en évidence, le lien existant entre "les réalisations faites et les ambitions proclamées donne l’occasion aux acteurs d’affiner les stratégies et d’opérer les ajustements nécessaires avec le souci permanent de la pertinence, de l’efficacité et de l’efficience". Il a souligné que les différentes équipes gouvernementales qui se sont succédées ont posé chacune sa pierre, avec son style mais toutes selon les orientations pertinentes du président Amadou Toumani Touré.
Le Premier ministre a rappelé que la Lettre de Cadrage du président de la république malienne avait comme objectif essentiel d’orienter l’action du gouvernement afin que les politiques publiques soient centrées sur l’Homme dont la valorisation passe par la promotion de la santé, de la formation et de l’emploi.
Cette recommandation a prescrit que le développement rural, l’investissement dans les ressources humaines, le logement, la rénovation du cadre politique ainsi que la bonne gouvernance soient retenus comme axes stratégiques majeurs. Des axes majeurs répartis dans 7 domaines que sont l’agriculture, les infrastructures, le secteur macro économique et autres politiques économiques sectorielles, l’éducation, la formation et l’emploi, la santé, la culture, le sport entre autres.
Selon M Issoufou Maïga, les objectifs visés par les actions du Programme d’Action du Gouvernement concordent à l’objectif central de croissance forte, durable et réductrice de pauvreté du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, adopté par le gouvernement en Mai 2002.
Des stratégies qui ont permis a l’économie malienne d’enregistrer de "bons résultats" sur la période 2002-2006 avec une croissance moyenne annuelle de 5,1% ( contre 3, 2%au sein de l’UEMOA) malgré les aléas climatiques, l’invasion des criquets, les effets récurrents de la crise ivoirienne, la baisse des cours du coton et de l’or, la flambée des cours du pétrole entre autres.
Ces bons résultats, selon le Premier ministre malien, ont été dus au secteur primaire qui a enregistré un taux de croissance moyen de 4, 8 %, le secteur secondaire avec une croissance de 5,4% et au secteur tertiaire avec 4,4%. Le développement "remarquable" des institutions de microfinance, a t-il indiqué, a fortement contribué à l’essor des micro, petites et moyennes entreprises industrielles et artisanales au bénéfice des populations démunies.
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