Jean-Luc Mélenchon a déclaré dimanche soir être prêt à être le candidat de la France Insoumise en vue de la présidentielle 2022 à condition de recevoir l'aval de de 150 000 militant par le biais d’une plate-forme numérique.
Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a "proposé", dimanche 8 novembre, sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, à condition toutefois de réunir "150 000 signatures de parrainage".
"Oui je suis prêt. Je propose ma candidature mais à une condition (...) je serai candidat définitivement si et seulement si j'ai recueilli 150 000 signatures de parrainage", a-t-il déclaré lors du journal de 20 heures de TF1. Selon le quotidien Le Monde, il s'agit d'une "simple formalité". Le journal rappelle que ce seuil de 150 000 parrainages a été mis en place par les "insoumis" qui jugent ce mécanisme plus démocratique que les 500 parrainages de maires, actuellement en vigueur.
Sur TF1, Jean-Luc Mélenchon a précisé qu'aucun autre Insoumis n'avait souhaité être candidat. Cette annonce n'est, par ailleurs, pas une surprise, les proches de Jean-Luc Mélenchon ayant répété depuis plusieurs mois qu'il était à leurs yeux le meilleur candidat.
"Quand tout va mal, et que cela semble nuit noire pour beaucoup de monde qui ne trouvent pas leur compte dans cette société, il faut allumer une lumière", a-t-il dit, en référence au contexte sanitaire et sécuritaire difficile en France.
"Mon intention est de déconfiner les esprits et d'aider à se projeter sur l'avenir", a-t-il scandé, affirmant que 2022 était pour le pays "le moment de changer" de trajectoire.
Le député des Bouches-du-Rhône, âgé de 69 ans, a promis que sa candidature ne serait "pas qu'un homme, mais aussi un programme (...) dont la philosophie est l'harmonie entre êtres humains et avec la nature".
Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, les seuls candidats connus pour 2022
À ce jour, Jean-Luc Mélenchon est la deuxième candidat déclaré pour 2022 après la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.
Se déclarer dimanche, à 18 mois du scrutin, soit encore plus tôt que pour l'élection de 2017, a notamment pour but de couper l'herbe sous le pied des Verts, qui n'auront de candidat officiel que l'été prochain. Car ce sont eux qui occupent désormais une position centrale à gauche après la réussite de leurs élections européennes (13,5%) et municipales (plusieurs grandes villes remportées) - que les Insoumis ont ratées.
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon - déjà candidat à deux reprises à la présidentielle, en 2012 et 2017 - a essuyé des revers aux dernières élections européennes et municipales, qui permettent à Europe Écologie les Verts (EELV) de lui disputer le leadership à gauche.
Lors de la dernière élection présidentielle, en 2017, Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 19,6% des suffrages exprimés et terminé en quatrième position du scrutin derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon.
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