Durant sept jours, l’Eglise de France va tenter de trouver des réponses au scandale qui la secoue. Pour cela, les évêques se retrouvent ce mardi à Lourdes pour leur réunion annuelle. Elle sera largement consacrée aux suites à donner au rapport choc de la commission Sauvé sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’institution.
Selon le programme, les quelque 120 prélats consacreront près de la moitié de leurs travaux à « la lutte contre les violences et les agressions sexuelles sur mineur ». Initialement prévue sur six jours, l’assemblée s’ouvre donc un jour plus tôt pour un « temps et un travail de réception » du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), un mois après sa publication.
Environ 3.000 prédateurs
Les chiffres sont effrayants. Quelque 216.000 personnes de plus de 18 ans ont fait l’objet de violences ou d’agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux et religieuses depuis 1950. Le rapport estime à environ 3.000 le nombre de prédateurs impliqués en 70 ans.
Si quelques victimes ont été invitées à Lourdes, seule une poignée fera le déplacement. Aucun des collectifs et associations qui les représentent n’y sera présent, regrettant que le rapport Sauvé ne soit pas le sujet unique de l’assemblée.
Les chiffres sont effrayants. Quelque 216.000 personnes de plus de 18 ans ont fait l’objet de violences ou d’agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux et religieuses depuis 1950. Le rapport estime à environ 3.000 le nombre de prédateurs impliqués en 70 ans.
Si quelques victimes ont été invitées à Lourdes, seule une poignée fera le déplacement. Aucun des collectifs et associations qui les représentent n’y sera présent, regrettant que le rapport Sauvé ne soit pas le sujet unique de l’assemblée.
« Je ne suis pas représentatif des absents mais je tiens à ce que les absents soient présents, ne serait-ce qu’à travers le fait que je pourrai dire pourquoi ils sont absents », explique Jean-Luc Souveton, un prêtre victime de violences sexuelles. Il participera à la séance en assemblée plénière ce mardi et est invité à s’exprimer, avec d’autres victimes, devant les évêques vendredi, avec des membres de la Corref (Conférence des religieux et religieuse de France), des laïcs et clercs ayant participé à des groupes de travail, des membres de cellules d’écoute et des responsables de l’enseignement catholique.
Un vote le 8 novembre
Les questions de « responsabilité » de l’Eglise mais aussi du dispositif financier permettant de verser, à l’avenir, une contribution aux victimes, seront à l’étude pendant cette conférence, et même parmi « les priorités » de cette rencontre, selon l’épiscopat. Après une semaine de travaux, plusieurs sujets, dont on ignore encore la teneur, seront soumis au vote des évêques lors de la clôture, le 8 novembre.
Parmi ses 45 recommandations, la commission Sauvé a proposé de reconnaître la responsabilité civile et sociale de l’Eglise « indépendamment de toute faute personnelle de ses responsables ». Elle a aussi préconisé d’individualiser le calcul de l’indemnisation due à chaque personne victime en fonction des « préjudices subis ». Pour financer le fonds d’indemnisation, la commission a écarté la piste d’un appel aux dons des fidèles, préconisant de financer les indemnités versées aux victimes « à partir du patrimoine des agresseurs et de l’Eglise de France ».
Les questions de « responsabilité » de l’Eglise mais aussi du dispositif financier permettant de verser, à l’avenir, une contribution aux victimes, seront à l’étude pendant cette conférence, et même parmi « les priorités » de cette rencontre, selon l’épiscopat. Après une semaine de travaux, plusieurs sujets, dont on ignore encore la teneur, seront soumis au vote des évêques lors de la clôture, le 8 novembre.
Parmi ses 45 recommandations, la commission Sauvé a proposé de reconnaître la responsabilité civile et sociale de l’Eglise « indépendamment de toute faute personnelle de ses responsables ». Elle a aussi préconisé d’individualiser le calcul de l’indemnisation due à chaque personne victime en fonction des « préjudices subis ». Pour financer le fonds d’indemnisation, la commission a écarté la piste d’un appel aux dons des fidèles, préconisant de financer les indemnités versées aux victimes « à partir du patrimoine des agresseurs et de l’Eglise de France ».
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