"C'est quelque chose qui ne se fait pas dans la tradition républicaine et démocratique, tout simplement", a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade, réagissant au "pardon" aux Africains de Ségolène Royal pour le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar en 2007. Lire la suite l'article
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"Les représentants de la France sont le président de la République et le gouvernement (...) Elle pouvait parler en son nom, ça pouvait suffire", a déclaré Rama Yade lors de l'émission "Dimanche soir politique" sur itélé et France-Inter.
"On sent bien que la détestation de Nicolas Sarkozy qu'elle entretient depuis la défaite (en 2007, NDLR) est beaucoup plus forte que d'éventuelles préoccupations pour le continent africain", a estimé la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme. "Je n'aime pas ces comportements suspects qui consistent réellement à prendre l'Afrique comme terrain de jeu de la politique intérieure française".
"Ça suffit les portes-parole de l'Afrique (...) Laissons l'Afrique aux Africains", a-t-elle lancé. "L'Afrique en a assez des belles paroles socialistes dont on nous abreuve depuis de nombreuses années".
Rama Yade, qui est née au Sénégal, a également déclaré ne pas aimer "quand les deux pays que je porte dans mon coeur sont l'objet ou le théâtre de tels déchirements". Et, dans une pique lancée à Ségolène Royal, elle aussi née dans ce pays, elle a déclaré: "Moi je ne suis pas née à Dakar par hasard, c'est ça la différence".
Par ailleurs, interrogée sur les statistiques ethniques proposées par le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances Yazid Sabeg, la secrétaire d'Etat a refusé de se prononcer. "Je ne sais pas", a-t-elle seulement répondu, affirmant être "travaillée entre quelques convictions là-dessus".
Elle a en revanche souligné le recul observé en France sur la question de l'accès aux hautes fonctions des populations d'origine étrangère. "Pendant trente ans, pas grand-chose n'a été fait (...) Parce qu'il y a eu trente de retard, il faudra trente ans pour rattraper le niveau", a-t-elle estimé. A ce titre, "l'élection de Barack Obama nous ringardise. C'est un défi lancé à la France", a-t-elle affirmé. AP
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