Bernard Tapie, qui tente d'éviter la liquidation judiciaire de ses sociétés, grevées par le remboursement des centaines de millions d'euros obtenus en 2008 dans l'affaire Adidas/Crédit Lyonnais, a demandé le dépaysement de la procédure hors de Paris, a-t-on appris lundi auprès de ses avocats. Compte tenu de cette requête, le tribunal a renoncé à examiner lundi la demande du parquet de Paris de voir placer en liquidation judiciaires les holdings GBT (Groupe Bernard Tapie) et FIBT (Financière Immobilière Bernard Tapie).
Ce qu'il faut retenir du procès Tapie
Bernard Tapie, actionnaire majoritaire du groupe de médias La Provence, considère que le contexte récent pourrait «altérer le jugement et l'impartialité» des juges du tribunal de commerce de Paris et le priver d'une procédure «équitable», selon sa requête. Les avocats de l'homme d'affaires de 76 ans invoquent notamment l'information judiciaire pour «escroquerie au jugement» ouverte par le parquet de Paris et qui vise une décision favorable à Bernard Tapie rendue en juin 2016 par ce même tribunal.
Dans ce cadre, des perquisitions ont eu lieu en janvier au tribunal de commerce, avait révélé Le Point, ainsi qu'au domicile parisien de M. Tapie. L'hebdomadaire ajoutait, au conditionnel, que le président de la juridiction, Jean Messinesi, aurait lui-même reçu la visite des enquêteurs. Les avocats de l'ancien patron de l'Olympique de Marseille ont donc demandé le 9 avril à la présidente de la cour d'appel de Paris de transférer la procédure dans un tribunal de la périphérie parisienne. Sa réponse doit être rendue d'ici au 23 avril.
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